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Barrueco : Hope

le  02/10/2018   chez autoproduit





La poésie et ces poètes ont quasiment disparu du paysage musical français, alors raison de plus pour les remettre un peu au goût du jour non pas forcément sous la forme de reprises – comme justement bientôt avec Cali et son nouvel album où il chante 16 chansons de Léo Ferré – mais en proposant des compositions nouvelles, voire originales, plus actuelles, souvent pleines de sensibilité, de sens, de réalisme et d’espérance. C’est le cas avec Wilfried Ange Barrueco, alias Barrueco, un auteur, compositeur, interprète et guitariste originaire d’Annecy qui officie depuis 2004. Loin des artistes dits engagés, criant quelques vérités plus ou moins bien pensées, lui se contente harmonieusement de poser des textes inspirés sur des ambiances pop/folk plutôt joyeuses et mélodieuses.
Pour son 4ème opus, il nous propose 13 titres – dont un instrumental caché – qui oscille entre rythmes décontractés, rock cadencé et ballades éthérées, accompagnés d’une guitare acoustique, d’un piano, de chœurs féminins légers et d’une petite formation à cordes – et flûte – histoire de donner un petit cachet symphonique à l’ensemble. Que ce soit Hope (le 1er single qui va crescendo sur plus de 6 minutes), L’âme d’un géant (à la fois festif, enlevé et même précipité), Horizon indigo (aussi mélancolique que tournoyant), Douce heure (tout en délicatesse), A la gloire de la vie (dans une atmosphère apaisante), Il ne nous reste pas rien (parlé voire même récité), Pademas (interprété moitié en français moitié en espagnol), Le fil (particulièrement entêtant et enjoué), Amour à bord (plein de profondeur), Le nouveau monde (aussi entraînant qu’un morceau de comédie musicale), Jeunesse (certes un répétitif mais néanmoins entêtant), Rêve debout (plus parlé que chanté de façon nonchalante mais avec des arrangements genre symphoniques) ou bien encore Belle nouvelle (dans le même esprit qu’Horizon indigo et Le nouveau monde), c’est un florilège de sonorités et de tonalités chatoyantes.
Si les textes, porteurs de sens, donnent quelque peu à faire vibrer comme à faire réfléchir, il est parfois dommage de se rendre compte que la voix de Barrueco ne soit pas plus présente ou plus mise en avant ici et là, certes délicate mais légèrement en retrait comme par discrétion, parfois doublée, parfois trafiquée à la manière de Pascal Obispo (tel que sur Jeunesse). Quoi qu’il en soit, voilà une belle et bonne occasion de découvrir un chanteur « rêveur » qui joue à fond la carte de la pensée positive, de la simplicité ambiante, de la sincérité naturelle et de l’amour vertueux : c’est tellement rare de nos jours qu’il faut bien qu’il y en ait un pour le dire, pardon, le chanter (si possible haut et fort)....

C.LB



 
 
 
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