en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Justin Nozuka : Run to waters

le  18/05/2018   chez Glassnote Records/Universal Music





Voilà un jeune auteur, compositeur, interprète et guitariste canadien sur lequel il faudra dorénavant compter ! Non content d’avoir déjà sorti en 2007, à l’âge de 17 ans seulement, un 1er album intitulé Holly et couronné de succès (avec à la clé un NRJ Awards et 2 nominations aux Juno Awards – l’équivalent des Victoires de la Musique au Canada -), et ainsi fait les 1ère parties d’artistes plutôt assez prestigieux (Stevie Wonder ; Mary J.Blige ; Jason Mraz ; John Mayer), Justin Nozuka (à ne pas surtout confondre à l’autre Justin n’est-ce pas !) peut se targuer d’être précoce en la matière ! Et sa musique folk est bel et bien là pour en attester vraiment, nous le prouver indéniablement et nous en convaincre définitivement, à travers de la pop/folk mélodique à l’ambiance douce et éthérée, aussi calme qu’épurée, aussi mélancolique que sensible, et aussi délicate qu’intimiste !
Pas besoin d’une grosse orchestration pompeuse ni d’arrangements plus ou moins alambiqués, juste un accompagnement à la fois simple et soigné qui monte petit à petit crescendo, d’abord souvent à la guitare acoustique qui va après parfois électrique, sur fond de légères percussions et de chœurs entraînants, le tout dans une atmosphère particulièrement fédératrice ! 11 ballades qui font mouche sans autre forme de procé...dure, tour à tour sautillantes (All I need – le 1er single -), cadencées (Aurora), vibrantes (Heavy stone), romantiques (No place in mind ; Hourglass), clopin-clopantes (Bayou), plaintives (Laury – le 2ème single -), graves (Run to waters ; Sail away momma), bref, prenantes et envoûtantes à plus d’un titre (Warm under the light).
On doit également ce petit prodige sonore à l’extrême finesse et la grande émotion qui se dégagent de son joli filet de voix mélodique de contre-ténor, qu’il soit aérien (comme sur Rêverie), nature, juvénile, haut perché, magnétique, à peine agité, un peu en retrait mais néanmoins perceptible, ici et là en écho. Justin a cette particularité d’enrober son timbre vocal sur chacune de ses compositions tel un Cat Stevens actuel en quête de beauté, d’élégance et de contemplation ambiantes. On peut dire sans hésitation que « ça plane pour lui », au point de penser que Chris Bond (Ben Howard ; Matt Wills ; Tom Speight ; Eliza Shaddad) a eu le nez creux en dénichant (il est à l’origine de ses 2 premiers opus) et en produisant à nouveau ce jeune songwriter à la maturité affirmée, âgé maintenant de 27 ans...

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique