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Johan Hoogewijs : BO Le collier rouge

le  30/03/2018   chez Milan Music





Si vous aimez les ballades à la fois belles, mélodieuses, légères, courtes, douces, délicates et plutôt discrètes, avec des ambiances orchestrées souvent au piano seul de façon plus ou moins mélancolique et triste, voire grave et même angoissante, ponctuées ici et là de violons, d’une clarinette ou d’un violoncelle enveloppant, jouant parfois en version crescendo lente mais très rarement chargé, alors vous allez sûrement adorer cette nouvelle BO du compositeur belge Johan Hoogewijs, bien plus connu chez lui que chez nous pour avoir écrit la musique d’une multitude de longs et de courts métrages, ainsi que pour des pubs, des téléfilms et des séries, mais qui mérite vraiment de ce faire un nom ailleurs.
La particularité de cette bande sonore, c’est qu’elle est composée de 23 thèmes musicaux différents assez rapidement exécutés (n’excédant pas la minute sauf le 1er morceau, Les soldats partent en guerre, de plus de 2 mn, et le tout dernier, Réuni avec Valentine et son fils, de plus de 6 mn !), sous forme pas très éloignée de brefs intermèdes (tel que par exemple Lantier et le chien, Le bateau, Soldats retournent du front, Le juge en vélo, Morlac plaisante avec Valentine, ou bien encore Déclaration de guerre), oscillant entre drame (L’attaque du chien – proche d’une poursuite échevelée - ; Exécution – titre de circonstance et pour cause ! -), emportement (Les tranchées), fragilité (Le jour d’après ; L’hôpital ; L’enfant ; La lettre ; Au revoir au chien), spleen (Morlac part à la guerre ; La vieille dame ; Le 14 juillet) et apaisement (Solidarité dans les tranchées ; L’amant présumé ; Nuit chaude et Réunion avec le chien – par petites touches détachées -).
Que de grâce et d’harmonie, tout en retenue, en tendresse et en sensibilité ! A croire que l’histoire de ce film, Le collier rouge de Jean Becker (Élisa ; Effroyables jardins ; Les enfants du marais ; Deux jours à tuer ; Bon rétablissement), qui se déroule autant pendant que juste après la 1ère guerre mondiale, a marqué fortement l’auteur, au point que celui-ci n’ait pas voulu trop écraser ou, du moins, alourdir ses compositions classiques d’une surcharge d’instruments émotifs ou d’arrangements pompeux. En résumé, des tonalités personnelles, humbles et sobres, qui se marient parfaitement avec l’atmosphère dépeinte dans cette adaptation du roman de Jean-Christophe Rufin paru en 2014 et qui a reçu le prix Maurice-Genevoix....

C.LB



 
 
 
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