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Palatine : Grand paon de nuit

le  23/03/2018   chez Yotanka/PIAS





Il y avait déjà eu les princesses Palatines (de l’état du Palatinat) et la princesse Palatine (belle-sœur de Louis XIV), puis, plus récemment, le nom de cette fourrure que porte les femmes en hiver sur le cou et sur les épaules ainsi que la banque Palatine : il va falloir dorénavant compter sur le groupe de folk/rock Palatine, 4 jeunes parisiens qui s’adonnent beaucoup au spleen romantique ambiant, à l’esprit synthétique clopin-clopant, à l’atmosphère mélancolique bluesy très typée western « american(a) », aux guitares réverbérantes, aux textes poétiques noirs et à la voix suave de Vincent Ehrhart-Devay, aussi décalée que décadente, aussi déphasée que lancinante, aussi déplacée que traînante.
Pour leur 1er album, ils n’ont pas fait de distinction côté langues (interprétées soit en français, soit en anglais) ni les choses à moitié (l’ensemble vibre quasiment de la même manière sur les 11 titres), allant lentement et doucement mais (as)sûrement, planant et tournoyant par ci (Comme ce rouge me plaît ; Marions-nous ; Grand paon de nuit) et arabisant façon « Walk like an egyptian » des Bangles (Paris : l’ombre – le 1er single -) ou japonisant (Bâton rouge) par là, à la fois nonchalant (City of light) et résonnant (Ecchymose), parfois syncopé (Stockholm) et cadencé (Faux brouillards) mais rarement entêtant et léger (C’était le loup).
Si ce dernier morceau est le seul à vraiment sortir du lot et à se démarquer franchement des autres de par son approche radicalement différente (ni bluesy ni groovy, juste charmant, aérien et gracile !), c’est sans doute pour nous prouver ou, du moins, nous montrer que ce quatuor est capable d’écrire autre chose que des ballades crépusculaires ultra sensibles, frémissantes d’accords tour à tour désespérants et lumineux à la Blue hotel de Chris Isaak, de timbre vocal langoureux et troublant, un peu obscur voire fluet et même de fausset ou bien alors trafiqué, et de rares chœurs masculinisés (tel que sur Golden trinckets). Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça sort de l’ordinaire routinier, du populaire bien français !
P.S. : Palatine sera en concert le 26/03 à La Loge à Paris, le 03/05 au Pédiluve à Chatenay-Malabry, et le 15/05 au Café de la Danse à Paris....

C.LB



 
 
 
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