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The Damned : Evil spirits

le  13/04/2018   chez Search and Destroy/Spinefarm Records/Universal Music





Ils ont beau être l’un des tous premiers groupes de punk anglais – au moins les premiers à publier un disque ! - qui a commencé à officier en 1976, ils n’en sont pas moins toujours alertes comme s’ils n’avaient pas pris une ride – ou, du moins, si peu ! – depuis tout ce temps, à en croire leur retour après exactement 10 ans de silence discographique et, surtout, la sortie de leur tout dernier album studio - produit par Tony Visconti (David Bowie ; T.Rex ; The Stranglers ; Sparks...) -, le 11ème sans compter les « live » ! Eux, ce sont les Damned, formation originaire de Croydon dans la banlieue de Londres qui a quelque peu bousculé les conventions britanniques en son temps mais qui donne l’impression de s’être un peu assagi après toutes ces années !
En effet, si les membres n’ont pas changé depuis leur début sauf un remplaçant (ici, le bassiste Paul Gray, apparu seulement à partir de 1996) – on retrouve les mêmes, en l’occurrence le chanteur David Vanian, le guitariste Captain Sensible (oui, celui du tube « Wot » !), le clavier Monty Oxy Moron et le batteur Pinch -, ils semblent avoir changé leur fusil d’épaule question musique rebelle, plus rock’n’roll mais moins nerveux et furieux qu’à l’époque. C’est flagrant à l’écoute de leurs 10 titres, certes 100% style rétro – ça sent les sixties et seventies à plein nez ! - (mélodieux au possible tel que sur le rythmé We’re so nice, swinguant même comme on peut s’en rendre compte sur le dansant Evil spirits), côté trépidant (Shadow evocation – très chevauchée cinématographique -), tonitruant (Standing on the edge of tomorrow – le 1er single -), précipité, un peu foutraque en plus et « borderline » sur les bords (The devil in disguise), mais parfois épuré (I don’t care – le slow au piano qui part crescendo -), d’un calme presque olympien (la ballade mid-tempo en chœurs Look left), entraînant (Procrastination – orgue Hammond en avant -) et légèrement sautillant (Sonar deceit – avec une section de trompettes joyeuses très vintage comme également sur The daily liar -).
Même si ce quintet de vétérans donne le sentiment de s’être arrêté il y a une bonne quarantaine d’années - leurs riffs rock à la Animals ainsi qu’à la Stranglers (et pour cause !) nous y fait irrémédiablement penser ! -, l’ambiance générale, très G.B. dans l’âme et bien droite dans ses bottes, accroche indéniablement l’oreille, de par leurs sonorités glam accrocheuses, leurs tonalités old school fédératrices, et leurs chœurs aériens. On aura beau dire mais ça fait un bien fou de retourner quelque fois en arrière, d’autant que ça avait du bon, histoire de garder un pied dans ce bon vieux temps qu’était le rock...

C.LB



 
 
 
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