Otis Stacks : Fashion drunk

le  26/03/2018   chez Underdog Records





Otis Stacks : avec un nom pareil, impossible de ne pas faire une corrélation évidente, un lien certain, un rapprochement avéré avec le mythique et néanmoins regretté Otis (Ray) Redding, et le fameux label de Memphis doublé d’une maison de disque nommée Stax Records dont ce dernier faisait notamment partie dans les années 60, concurrente directe de la célèbre Motown ! Et pourtant, cette signature n’est autre que celle d’un duo pour le moins original, formé par le producteur danois Michael Munch alias Just Mike – également leader de Dafuniks, collectif de hip-hop/soul danois - et le chanteur, auteur, compositeur et rappeur californien de Pasadena au timbre vocal aussi chaud que sensuel et aussi puissant que profond, Elias Wallace. Comme quoi, les chiens ne faisant pas des chats, il était sûr et évident que ses deux-là allaient nous proposer de la soul et du R&B revus et corrigés par leurs soins.
Comme sorti d’un tiroir après des années d’oubli, les 9 chansons qui ornent leur 1er album résonnent de ballades groovy entêtantes d’une époque « révolue » dite cool, au tempo doux et calme (Ever felt – légèrement rappé avec un piano old school en prime -), aux cadences nonchalantes (Fashion drunk – avec la présence du rappeur Gift of Gab du groupe Blackalicious -) ou clopin-clopantes (It’s not real – avec un tempo ondulant -), aux sonorités envoûtantes (9th street – à l’orgue léger aussi chavirant qu’étincelant -) et aux tonalités chatoyantes (The game – au flow entêtant -), aux orchestrations épurées et aux arrangements légers (Sorry – le 2ème single après Fashion drunk, très tendance hip-hop -) loin d’être pompeux (Little pretty – clap in your hands en fond -), au rythme syncopé (Go back to your lover – mâtiné de gospel -) et chaloupé à souhait (Never stop ).
Il n’y a pas à tergiverser plus longtemps, c’est du cousu main fusionnel d’une belle intensité ambiante et d’une grande luminosité sonore, ponctué de synthés analogiques planants, de boîtes à rythmes éthérées et d’effets électro discrets en tout genre, orgue Hammond en plus ! En résumé, si l’envie et le désir nous gagne, n’hésitez pas à aller les voir lors de leur grande tournée française passant le 15/03 à Rennes (Live Club 1988), le 16/03 à Nantes (Stereolux), le 17/03 à Bordeaux (IBoat), le 18/03 à Niort (Camji), le 21/03 au Havre (Tétris), le 22/03 à Guyancourt (La Batterie), le 24/03 à Venelles (Comparses et Sons), le 29/03 à Lyon (Jack Jack), le 30/03 à Macon (La Cave à Musique) et le 31/03 à Audincourt (Le Moloco)....

C.LB