en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Red Sun Rising : Thread

le  30/03/2018   chez Razor & Tie/Spinefarm Records/Universal Music





Ce n’est pas tant l’image de leur pochette que leur nom de groupe qui nous font irrémédiablement penser aux années passées – très années 60/70 et même un tout petit peu plus ! – mais il faut se rendre à l’évidence, les membres du groupe américain Red Sun Rising, originaire de l’Ohio, font de la musique quelque peu vintage voire légèrement rétro sur les bords ! Sans forcément tomber dans l’excès contraire, du style « Flower Power » des hippies, dans le genre populaire des hard rockeurs purs et durs ou bien encore du type alternatif façon post-grunge, ce quintet, qui existe depuis 10 ans, s’amuse plutôt à brouiller les pistes en nous proposant un condensé de ses 3 formes musicales pour mieux les servir à leur propre sauce.
Pour ce 2ème album studio (après 2 autres autoproduits auparavant), ils ne lésinent pas sur des rythmes bien soutenus (Left for dead), des guitares relevées et assez chargées (El lazo), des riffs appuyés (Clarity), souvent foutraques (Veins), pleins de distorsions (Benny two dogs) et même saturés ici et là (Fascination), ainsi qu’une voix détachée et puissante (Stealing life), limite criante parfois (Left for dead), sans oublier des chœurs aussi chatoyants qu’entrainants (Rose). Ce qui ne manque pas de « fantaisie » dansante ni de piment ambiant, allant jusqu’à faire intervenir autant un banjo (sur le final de Deathwish – le 1er single -) qu’un piano traditionnel (sur Evil like you – à travers des petites touches à la manière de gimmicks ! -). Ainsi fait, l’ensemble reste certes classique dans sa forme (Clarity en est assez représentatif !) mais accrocheur pour ne pas dire fédérateur dans son fond (Deathwish), connoté juste ce qu’il faut, que ce soit seventies entraînantes (Stealing life – avec son piano électrique vibrant - ; Lonely girl – de la ballade pop cadencée avec un break planant -) ou bien alors eighties échevelées (Veins).
Produit par Matt Hyde (Deftones ; Slayer ; Monster Magnet ; Porno for Pyros ; Parkway Drive) et mixé par Jay Ruston (Anthrax ; Stone Sour ; Avatar ; Steel Panther et même Leonard Cohen !), cet opus ne pouvait vraiment pas manquer d’expériences au niveau relief et technique, ni de cadences certes bien balancées mais plus ou moins tapageuses un peu à la Foo Fighters, et encore moins de vocalises, celles du guitariste Mike Protich, tour à tour mélancoliques, nonchalantes, fortes et hargneuses. En résumé, une bonne surprise qui nous vient d’outre-Atlantique et qui devrait faire quelques vagues du côté de chez nous comme ce fut le cas lors de leur prestation au Download Festival à Paris en juin 2017...

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique