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Disconnected : White colossus

le  23/03/2018   chez Apathia Records





Qui a dit que les groupes de rock français n’étaient pas capable de faire aussi bien - voire parfois mieux – que leurs homologues anglo-saxons ? La preuve, le quatuor Disconnected qui avec son tout 1er album dispose de tous les ingrédients nécessaires pour faire de l’ombre et peut-être même de la concurrence à certains pour ne pas dire un bon nombre d’entre eux ! D’abord, un savant mélange de métal moderne progressif aussi sombre que planant, et de rock à la fois lourd et rapide limite speedé, tour à tour emporté par des riffs syncopés et martelé par une batterie tapageuse, vertigineux grâce à des solos exécutés avec dextérité, et possédé notamment par l’intermédiaire d’un chant guttural très metalcore, dit aussi de death growl, comme venu d’outre-tombe.
Puis, la rencontre entre des timbres vocaux changeants et des tempos rythmiques différents au sein même de la plupart des morceaux, parfois agressifs et saturés (le rugissant Blind faith), parfois délicats et doux (l’intro du lumineux et angoissant Wounded heart), parfois soignés et trafiqués (Living incomplete), parfois mélodieux et bien envoyés (le single White colossus), parfois envoûtants et harmonieux (le crescendo Feodora), parfois fort assénés mais néanmoins très prenants (Losing yourself again), parfois cadencés et accélérés (Armageddon). Enfin, des vocalises détachées qui alternent entre le côté aérien et celui vociférant (For all our sakes), le suave et le puissant (Blame shifter), l’étincelant et l’étourdissant (The wish).
N’empêche que, ainsi posés ces jalons, c’est un style qui écrase tout sur son passage et qui repart de plus belle sur chacun des 10 titres qui jalonnent cette production mélodique particulièrement riche et diversifiée, grâce entre autres à l’intermédiaire de l’auteur et chanteur Ivan Pavlakovic, du producteur Adrian Martinot (qui a travaillé avec Melted Space et qui fait ici office de compositeur et de guitariste), du « masteriseur » Maor Appelbaum (Faith No More ; Sepultura ; Yes ; Meat Loaf ; Dagoba), ainsi que du mixeur et ingénieur du son François-Maxime Boutault (Behemoth ; Dagoba ; Corson ; Loudblast ; Melted Space).

C.LB



 
 
 
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