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-3e Journées mondiales de l'Art Topiaire (jusqu'au 12 mai)

le  11/05/2024  





EBTS France (European Boxwood and Topiary Society) & LEVENS HALL (UK) présentent les 3e JOURNEES MONDIALES de L’art TOPIAIRE les 11 et 12 mai 2024.

Ouverture exceptionnelle d’une centaine de jardins d'art : en France, Europe, Uk etc... :

> De nombreux et nouveaux jardins privés méconnus du public à découvrir

> Des visites guidées et ateliers conseil sur l’art de la taille et le soin des végétaux

> Un rassemblement international de plus de 100 jardins réunis autour de cette passion artistique particulière et historique de l’Art du jardin.

Toute la liste des jardins participants sur : www.france.ebts.org

-Les nouveaux participants :
*BELGIQUE - BRUXELLES : JARDINS du MUSEE VAN BUUREN de 26 ares initiaux en 1924, les jardins s’étendent désormais sur une superficie de 1,2 hectare. Il y a une unité de style et d’époque entre la partie conçue par le paysagiste Jules Buyssens et la maison Art Déco.
45 ans plus tard, Alice conçoit avec le paysagiste René Pechère (1908-2002) les jardins en complément de la villa.
Le parc est composé de 6 espaces : le Jardin Pittoresque, la Roseraie, la Grande Roseraie, le Labyrinthe, le Jardin du Cœur et le verger. Ce havre de verdure au cœur de Bruxelles se visite toute l’année.
41 avenue Léo Errera 1180 Bruxelles / www.museumvanbuuren.be

*FRANCE - CENTRE VAL DE LOIRE :
LES JARDINS de MAUBRANCHE : Plus de 150 topiaires d’fs agrémentent un parc et ses jardins à la Française de 90ha autour de deux perspectives créés en 1895 par Henri et Achille Duchêne qui entourent un château écossais en Berry.
18390 Moulins-sur-Yèvre / www.chateau-maubranche.com

PARC ET JARDINS DU CHATEAU D’AINAY-LE-VIEIL : Les jardins d’eau d’Ainay datent de la fin du XVIe siècle. Abandonné à la suite de la Révolution, le château est restauré vers 1855 et le parc transformé en parc paysager.
En 1985, des jardins contemporains sont créés par les paysagistes Marie-Sol de La Tour d’Auvergne, Pierre Joyaux, Alexandra de La Tour d’Auvergne. Labels : monument historique, jardin Remarquable, 2 étoiles au guide Vert Michelin.
7, rue du château – 18200 Ainay-le-Vieil. / www.chateau-ainaylevieil.com

*NOUVELLE-AQUITAINE :
Creuse - JARDIN LACORE : Ce jardin de 3ha a été créé depuis 1980 comme une œuvre d’art totale par Alain GRIBET, jardinier et sculpteur mosaïste animalier. En 2001 il utilise 1500 ifs pour concevoir un labyrinthe de 2500 m2 qui s’admire depuis une tour en granit, ce dédale constitue un élément essentiel du lieu.
Une grande serre mosaïquée ainsi que de nombreuses sculptures animalières mosaïquées en émaux de verre jalonnent le parcours très arboré (plus de 700 variétés d’arbres et arbustes). De petits massifs en haies d’ifs et de buis ainsi que de nombreuses créations en bois flotté agrémentent une autre partie du jardin. Etang, vergers, potager complètent le jardin. Label jardin Remarquable depuis 2023.
2 La Core 23260 Saint Pardoux d’Arnet / www.jardin-lacore.fr

Pyrénées-Atlantiques - LES JARDINS DU CHATEAU DE VIVEN : Ce jardin de 3ha de style classique au coeur d’un vaste domaine a été créé en 1982 lors d’une vaste campagne de restauration de ce domaine historique médiéval inscrit au patrimoine.
Le jardin régulier et le théâtre de verdure en sont les principaux éléments réalisés en topiaires. Labels : MH, Jardin Remarquable.
921, chemin du château – 64450 VIVEN / www.chateau-de-viven.com

*PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR :
Alpes-Maritimes - PROPRIETE MARRO : Le jardin créé en 1990 situé en centre-ville a été
construit sur une ancienne propriété maraîchère qui a conservé son système d’arrosage ancestral.
Au fil du temps il s’est transformé en jardin d’agrément et a conservé un potager en permaculture complété par une vingtaine de topiaires réalisés sur des essence différentes et de formes variées... Ce jardin est ouvert à la visite depuis 2016.
3 avenue Germaine 06800 Cagnes sur Mer / www.proprietemarro.com

-L'art topiaire, la réinvention des végétaux :
Originellement le terme grec topia (dérivé de topos, le lieu) désigne une catégorie de peinture, celle de paysages à la fresque, scènes sacrées ou idylliques, figurant dans le péristyle des maisons privées ou des monuments publics. Chez les romains, un glissement de sens va se produire, le topiarius devenant le technicien chargé de l’entretien des jardins d’agrément, qui tire justement son nom de ces sources iconographiques où il va chercher l’inspiration pour les transposer dans l’espace tridimensionnel des jardins.

L’art topiaire consiste à conduire un végétal ligneux, sempervirens ou herbacé, principalement par la taille, ou encore l’accolage et même le greffage. De nombreuses plantes, à petites feuilles et à port compact, se prêtent à ces pratiques, surtout le buis, mais aussi l’if, le laurier, le cyprès, les myrtes, etc.
Les topiaires, artefacts vivants, résultant de ces techniques horticoles peuvent adopter, dans un but décoratif, des formes très diverses relevant de l’architecture (pergolas, palissades, bosquets), de la sculpture selon des figures variées (géométriques, abstraites ou figuratives) ou encore d’autres pratiques artistiques, comme la broderie (parterres). Les topiaires effectuées par la taille, principalement à l’aide de cisailles, sont dites « en taille directe ». Le cordeau et le fil à plomb permettent d’obtenir des surfaces planes, tandis que des gabarits aux profils très variés, et même des patrons, aident à réaliser des volumes et des tracés plus complexes.
Déjà, très perfectionnées dans l’Antiquité chez les romains, comme l’explique Pline le Jeune qui parle à leur sujet de nemora tonsilia, ces techniques se sont transmises à travers les siècles dans l’art des jardins de l’Europe entière. Mais on trouve aussi des formes topiaires dans ceux de la tradition arabe ou persane, ou, plus lointains, de la Chine et du Japon (taille en nuage ou Niwaki).
À la Renaissance, l’art topiaire connaît un renouveau éclatant en Italie, tant dans les demeures toscanes des Médicis, que dans les jardins du pape au Vatican ou encore à la villa d’Este où il permet de souligner les terrasses, d’habiller les pergolas et de mettre en forme quatre grands labyrinthes réguliers. À la même époque, qu’il s’agisse de la France (Androuet du Cerceau), de l’Angleterre ou des Pays-Bas (Vredeman de Vries), les dessinateurs de jardins multiplient les recueils de modèles de parterres où, tantôt ils combinent des compartiments géométriques, tantôt ils imaginent d’élégants entrelacs (Knot gardens), tous réalisés à base de végétaux variés.
L’Europe du XVIIe siècle, héritière de ce riche vocabulaire formel et de ces savoir-faire techniques sophistiqués va les porter à leur plus haut degré de perfection. Bien sûr, ici, s’impose le modèle du «jardin français» régulier où l’art topiaire devient le vecteur principal de son inscription dans l’espace, qu’il s’agisse des grandes structures organisant les bosquets ou du raffinement des ornements (parterres de broderies, virtuosité plastique de la taille des ifs). L’exemple de Versailles et la mémoire d’ André Le Nôtre, son génie tutélaire, vont se perpétuer pendant des décennies pour perdurer jusqu’à nos jours.
Aux XVIIIe et XIXe siècle, l’invention du style pittoresque, dit « à l’anglaise », et la diffusion des jardins paysagers occulteront ce goût pour une nature harmonieusement géométrisée, jugée désormais trop soumise à la maîtrise humaine.
Avec la réinterprétation des « jardins à la française » à la fin du XIXe siècle (Achille Duchêne) et l’irruption de la Modernité (André Véra) dans le monde des jardins (Arts déco, Cubisme, etc.), l’art topiaire fait un retour remarqué. De grands paysagistes du XXe siècle, comme l’Italien Pietro Porcinai, le Danois Carl Theodor Sorensen ou le Belge Jacques Wirtz ont, à leur tour, su inventer un vocabulaire topiaire d’une grande originalité.
De nos jours, la question de la taille directe se pose. Et des spécialistes de l’horticulture, comme des concepteurs de jardins, imaginent une alternative, véritable avenir biologique de l’art topiaire, grâce aux techniques d’avant-garde de l’hybridation.



 
 
 
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