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ToyBloïd : Modern love

le  26/06/2020   chez Toybloïd Records





« Ca balance pas mal à Paris (ou ailleurs), ça balance pas mal... ». C’est exactement ce qu’on pourrait penser – et même chanter – en écoutant le nouvel album des ToyBloïd, un groupe français de pop/rock/punk & garage assez énergique, plutôt enlevé, voire légèrement excité, limite quelque peu énervé sur les bords, qui ne s’embarrasse pas de longs discours genre instrumentaux, notamment côté arrangements simples, pour offrir 13 morceaux interprétés en anglais, certes courts – autant que les titres - (à peine 37 minutes de chansons) mais des plus entrainants et des plus cadencés qui soient.
Ce trio, composé de Lou à la guitare et au chant, Madeleine à la basse, ainsi que de Greg à la batterie, a, semble-t’il, voulu ressusciter les grandes années des (presque) « girls-bands » aux accents revanchards et aux accords rapides pour ne pas dire précipités, dans le style des Runaways, des Go-Go’s et des Bangles en son temps, pas loin des Plasticines ou bien des Best Coast plus récemment mais néanmoins un peu plus proches aujourd’hui des L7, des Donnas, des Pussy Riot ou bien encore de la formation Le Tigre.
Il faut bien que la jeunesse exulte et nos 2 filles ici présentes ne manquent vraiment pas d’atouts en ce qui concerne les gros riffs bien envoyés et les voix hargneuses (Shinykid) un tantinet « agressives » ou « rageuses » (Beauty & the beast – le 1er single -) - le tout sur fond de batterie sourde (Violence ; Monster ; Rock’n’roll) ou alors relevée (Donna) -, les fulgurances sonores (Diamonds ; Queer) pouvant devenir plus calmes et plus profondes (Fur), le timbre parfois juvénile (Diamonds) et de petite fille (7) haut perché (Ants), sans oublier les tonalités frappés (Halo), un peu barrés et speedées (Sunrise).
Voilà une formation « tapageuse » qui veut en découdre d’une façon traditionnelle mais instinctive, cash, expéditive et totalement assumée, et d’une manière classique mais direct, primal et efficacement assurée à tout point de vue dit musical. A suivre donc, entre autre à la Maroquinerie à Paris le mercredi 16 septembre 2020....

C.LB



 
 
 
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