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Les Petites Canailles : chantent Salut Les Copains

le  09/08/2019   chez MCA/Universal





Après les Poppies (apparus dans la mouvance hippie du début des années 70), les Enfants de la Terre (qui eux reprennent des hits de Yannick Noah), les New Poppys (ils sont 13 et composés uniquement de garçons !), les We Are World Citizens, sans oublier bien sûr les Kids United (devenus Nouvelle Génération récemment), voici les Petites Canailles, 5 jeunes ados qui, comme le dernier groupe cité précédemment, proviennent de l’émission The Voice Kids (les Kids United étaient des candidats de la saison 4, les Petites Canailles, de la saison 5). Ces 3 filles et 2 garçons – schéma assez classique des collectifs d’enfants chanteurs -, de surcroît tous musiciens, reprennent non pas des tubes très contemporains mais plutôt des standards expressément vintage, des airs des sixties essentiellement français, devenus des incontournables pour ne pas dire des indémodables et des indispensables.
C’est un parti pris comme un autre que de vouloir revisiter certaines des chansons qui ont bercé la jeunesse de beaucoup d’entre nous en espérant que ceux-là « tilteront » également dans l’esprit de cette nouvelle descendance biberonnée au rap, au hip-hop et au slam ou, si vous préférez, qu’il en sera de même avec la génération actuelle beaucoup plus attirée par la musique de son temps. Quoi qu’il en soit, c’est toujours intéressant de voir comment nos « chères têtes blondes » vont réagir à l’écoute de ces morceaux issus d’une époque certes révolue mais bénie des dieux, histoire de ne pas oublier cette période et de nous, pardon, de leur remémorer notre bon vieux temps, celui des succès yéyés de la célèbre émission radio Salut Les Copains.
Il y a donc là 12 titres plus connus les uns que les autres, de Fais pas ci fais pas ça de Jacques Dutronc (le 1er single) à Be bop a lula de Gene Vincent, reprise par Eddy Mitchell (il l’a d’ailleurs fait au sein des Vieilles Canailles, trio regroupant Jacques Dutronc, Johnny Hallyday et lui-même, interprétant sur scène ensemble leurs propres morceaux). Si le nom de ce quintet est un gros clin d’œil à cette bande de rockeurs made in France qui officiait sur scène il y a encore 2 ans, ce n’est pas pour rien puisque le but est bien de nous rappeler aux bons souvenirs de France Gall (Laisse tomber les filles), Claude François (J’attendrai), Nino Ferrer (Le téléfon), Roy Orbisson (Pretty Woman) ou alors de Richard Anthony (J’entends siffler le train).
On aura beau dire - et peut-être médire un peu - sur ces drôles de reprises cadencées, sautillantes et vibrantes dans la bouche de ces enfants (avec même une version reggae du Téléfon des plus chaloupées qui soit et une autre tendance disco pour Do dou ron ron de Sylvie Vartan des plus dansantes possible), mais il faut reconnaître que cette formation sonne plutôt juste et assez proche des originaux, même si on ne retrouve pas toujours ni totalement tout le naturel, toute l’émotion ainsi que toute la décontraction d’antan. Néanmoins et malgré tout, ces « petits » chanteurs en herbe, chantant les uns à la suite des autres, réussissent le pari difficile de redonner goût, et ces fameuses lettres de noblesse, à un répertoire de compositions qui, elles, ne vieillissent et ne vieillieront pas malgré tout ce qu’on pourra penser...

C.LB



 
 
 
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