La Princesse des Glaces

Sortie  le  14/02/2018  

De Aleksey Tsitsilin avec les voix de Garik Kharlamov, Ivan Okhlobystin, Olga Zubkova....

Après avoir vaincu de manière héroïque la Reine et le Roi des Neiges, Gerda, la Princesse des Glaces, n’est toujours pas en paix avec elle-même. Elle rêve de revoir ses parents, enlevés autrefois par le Vent du Nord et de vivre de nouveau en famille, accompagnée de son frère Kai. C’est ainsi que Gerda et ses amis embarquent dans un voyage exaltant, plein de rebondissements afin de retrouver ses parents, faisant face à de nouveaux challenges qui ne vont pas lui rendre la vie facile. Gerda, en compagnie de Rollan, qu’elle vient à peine de rencontrer et à qui elle va donner toute sa confiance, va découvrir un ancien objet magique appartenant aux Trolls : la pierre aux souhaits. Dès lors, la légende liée à cette pierre de feu et de glace va chambouler sa vie et rien ne va se passer comme elle l’avait prévu…
Gerda, réussira-t-elle à dompter les puissances magiques et maléfiques de cette pierre et à retrouver ses parents ?

On pourrait facilement crier au plagiat en voyant ce titre de film d’animation très proche de celui de La reine des neiges, conte écrit par Hans Christian Andersen, alors que La Princesse des Glaces est bel et bien l’œuvre imaginée par ce dernier au 19ème siècle où il est question de légende, de maléfice et de fantastique, de rivalité, de pouvoirs, de froid et même de congélation, de féérie ainsi que de magie, de trolls, de méchante princesse et bien sûr de gentils adolescents. Les seules différences et elles sont de taille, c’est que les noms de Gerda et Kay sont respectés, La reine des neiges est une affreuse sorcière ensorceleuse et va le rester jusqu’au bout, et que cette histoire n’a pas du tout été adaptée comme d’habitude par les studios Disney, tel qu’on aurait pu l’imaginer aisément, mais par Wizart Animation, un studio russe qui développe un certain nombre de productions ambitieuses et de qualité dont celle-ci et d’ailleurs en 3 parties. Les 2 premiers épisodes étant sortis chez nous uniquement en vidéo (le 1er volet s’intitule La reine des neiges – et pour cause ! - et le 2ème, Le miroir sacré), c’est donc une découverte que ce chapitre « La quête de l’étoile du Nord » et de ce que sont capables de réaliser des cinéastes de l’ancienne U.R.S.S. !
Si La reine des neiges a déjà été adaptée au cinéma en 1957 par le réalisateur Lev Atamanov, auteur particulièrement reconnu dans son pays grâce à son œuvre emblématique, cette nouvelle version change un peu voire sacrément pour ne pas dire radicalement de la précédente (elle était beaucoup plus sombre), de par son visuel original assez moderne et très coloré, son rythme bien soutenu pendant presque 1h30, ses nombreuses idées graphiques à presque chaque plan (surtout au niveau des décors), ses effets spéciaux en 3D et ses gags humoristiques bien plus employés que dans La reine des neiges estampillée Disney. Là-dessus, il faut rajouter une entrée en matière avec des pirates, un garçon plutôt courageux, 2 orphelins à la recherche de leurs parents, une locomotive tout en glace, de la lave en fusion, une pierre à souhait ainsi qu’une BO entre rock/country et reggae. Bref, un sacré dépoussiérage par rapport aux différentes versions connues et mises à scène à ce jour !
Bref, une nouvelle aventure aussi palpitante qu’attachante avec sa propre identité, bien différente de celle que vous connaissiez déjà, qui apporte son lot certes de tension comme de surprises (telle une belette des neiges qui sert d’animal de compagnie), mais aussi de décalage comme de révélations (on ne vous en dira pas plus !). Les petits (à partir de 5/6 ans) comme peut-être les grands (jusqu’à 77 ans et plus !) en seront « quitte » pour s’émerveiller devant ces multiples tableaux pleins de féérie, de poésie et aussi d’intrigues, le tout dans un formidable voyage à travers des espaces infinis au sein d’un univers particulièrement fantastique....

C.LB