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The greatest showman

Sortie  le  24/01/2018  

De Michael Gracey avec Hugh Jackman, Michelle Williams, Zendaya, Zac Efron, Paul Sparks et Rebeca Ferguson


Découvrez l’histoire de P.T Barnum, un visionnaire parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire....

Ne vous attendez pas à un biopic dit traditionnel, c’est plutôt une comédie romantique qui vous attend cette fois, déguisée en « musical » et enrubanné d’allégresse à profusion, de bons sentiments à la pelle, de sourires à tout bout de champ, de bonne humeur « communicative », en un mot, de bonheur en-veux-tu-en-voilà ! N’espérez pas trop d’intrigue ni de suspense et encore moins de malheur à la clé puisqu’ici, tout s’efface en un instant lorsque l’adversité a la mauvaise idée de pointer le bout de son nez, et tout s’arrange on ne peut mieux ou, du moins, presque uniquement en chansons ! Bref, vous l’aurez peut-être déjà vite compris, c’est une histoire sentimentale tout ce qu’il y a de plus « classique » que nous propose l’animateur et compositeur d’effets visuels australien Michael Gracey (c’est son 1ère film !), à la fois douceâtre et sirupeuse, limite mielleuse sur les bords, transformée en un très long clip bien codifié et ultra-chorégraphié, le tout mâtiné d’émotions fortes autant visuelles que sonores d’ailleurs !
On pourrait s’arrêter là et penser que nous allons avoir à faire tout simplement à une production cinématographique stéréotypée comme les réalisateurs - surtout américains - savent si bien en faire, remplie de cadrages ahurissants, de danses époustouflantes et de paillettes à vous en mettre plein les mirettes, mais ce serait un peu (trop) restrictif aux vues des moyens déployés, des prestations saisissantes, des rythmes endiablés et des musiques splendides qui jalonnent ce long métrage d’1h45 ! En effet, que de belles reconstitutions de décors d’une époque révolue faites en studio – ou en images de synthèse - ; que de bons acteurs à la présence imposante - plus Hugh Jackman en tête dans la peau d’un homme de spectacle que Zac Efron dans celle d’un associé/producteur/Mr. Loyal un peu « trop » beau et jeunot !) ; que d’intermèdes divertissants plutôt modernes répétés au millimètre près ; et que de titres vraiment sensationnels à vous trotter pendant longtemps dans la tête !
On aura beau dire qu’il est encore question d’un scénario déjà-vu autour d’un pauvre orphelin en quête de gloire dans un monde peuplé « de richesse et de prestige » (Barnum veut faire venir des spectateurs aristos et intellos dans son théâtre populaire !), de « monstres exotiques » aussi gentils et avenants les uns que les autres (une véritable « célébration de l’humanité » !), de cirque à la « Freaks » mais revu et corrigé – d’où quelques rares références par exemple à West Side Story ! - pour ne pas effrayer un large public (celui jeune oblige !), de numéros si peu « insolites » qu’ils se bornent à empiler des « tours » de chants comme de « ballets » sur fond de bonds, cabrioles, enjambées, entrechats, sauts et autres déboulés, c’est du cousu-main rythmé et joyeux sans aucune faille quel qu’elle soit !
Néanmoins, pas l’ombre d’un réel contraste, si peu de véritable manipulation et aucune vraie controverse pour retranscrire ce personnage de businessman talentueux avant l’heure qui vend du faux, mi-escroc à la petite semaine, mi-hâbleur au grand cœur ! Pas sûr que ce genre de portrait, certes bien propret et quelque peu romancé mais cependant si spectaculaire, fasse l’unanimité auprès des puristes et amateurs de comédie musicale pourtant bel et bien riche (une BO certes aux tonalités entraînantes mais beaucoup moins originale que celle de Moulin-Rouge, superbe « musical » sous l’égide d’un autre australien fort inspiré, Baz Luhrmann !)....

C.LB



 
 
 
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