en 
 
 
cinema

 
 

Le petit Spirou

Sortie  le  27/09/2017  

De Nicolas Bary avec Sacha Pinault, Pierre Richard, François Damiens, Natacha Régnier, Gwendolyn Gourvenec, Philippe Katerine et Armelle


Petit Spirou, comme toute sa famille avant lui, a un destin professionnel tout tracé. Quand sa mère lui annonce qu’il intègrera dès la rentrée prochaine l’école des grooms, Petit Spirou, avec l’aide de ses copains, va profiter de ses derniers jours de classe pour déclarer sa flamme à Suzette. Et pas n’importe comment. Ils décident de vivre une aventure extraordinaire.

Après les adaptations cinématographiques en prises de vues réelles de célèbres bandes dessinées pour enfants telles que L’élève Ducobu, Boule & Bill, le Marsupilami, Benoît Brisefer ou bien encore Le petit Nicolas, c’est au tour de celle du Petit Spirou (célèbre bande dessinée franco-belge signée Tome et Janry comprenant 18 albums) d’être enfin immortalisée sur pellicules, quelques mois avant Les aventures de son grand « frère » Spirou et de Fantasio prévues pour février 2018 ! Le costume de groom est toujours de rigueur, porté ici de père en fils - et même de grand-père (joué par Pierre Richard) en mère (interprétée par Natacha Règnier) -, histoire de bien suivre la voie familiale que ses parents lui ont prévu depuis longtemps sans trop vraiment lui demander son avis ! D’où petite rébellion, du moins, légère remise en question de ce jeune garçon tout roux à l’air si malicieux, sous les traits de l’adorable Sacha Pinault qui est autant capable de faire craquer les filles de son âge dans son beau déguisement flambant neuf, que de taper dans l’œil des spectateurs lorsqu’ils vont découvrir sa bonne bouille sur grand écran !
Une bonne partie de la BD a été respectée à la lettre, notamment le look un peu rétro des différents protagonistes principaux, ceux qui interviennent dans l’univers ludique de notre héros comme sa maîtresse sexy en diable avec un décolleté pour le moins vertigineux (Gwendolyn Gourvenec, plus vraie que nature, a un charme irrésistible et une très belle présence), son professeur de gymnastique particulièrement ressemblant pour ne pas dire totalement identique au coup de crayon donné au personnage original (François Damiens, toujours impayable, l’accent en plus !), et sa bande de copains de classe d’un naturel flagrant qui nous rappellent pour beaucoup tous ceux vus dans les 2 Petit Nicolas déjà sortis en salles : d’ailleurs, à ce sujet, les dialogues croustillants ainsi que les situations et gags vécus nous y font irrémédiablement penser !
Ce que vous ne retrouverez pas cette fois, ce sont les histoires « coquines » que vit en général le Petit Spirou, plus ou moins « obsédé sexuel », sur planches à dessins, transposées ici dans un monde onirique, presque « magique », toujours sympathique et plutôt assez édulcoré, sans aspérité d’aucune sorte (à part une petite course-poursuite sans véritable suspense !), plein de gentillesse, de bienveillance, de bon fond et d’esprit bon enfant à quasiment chaque scénette, bref, abordable et destiné à un large public disons très familial, plus pour enfants que grands ! C’est qu’il faut se conformer fidèlement à un cahier des charges très précis et le réalisateur Nicolas Bary, connu pour ses œuvres au cinéma tirées de livres pour enfants (Les Enfants de Timpelbach ; Au bonheur des ogres), l’a réussi haut la main, magnifiant l’ensemble comme il se doit à coups d’une photo impeccablement colorée, d’un casting épatant et d’un final visuel des plus émouvants et romantiques qui soit (un « voyage » particulièrement inventif, pas très loin de celui imaginé par Michel Gondry dans ses films et clips).......

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique