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Brooklyn yiddish

Sortie  le  25/10/2017  

De Johsua Z.Weinstein avec Menashe Lustig, Yoel Falkowitz, Ruben Niborski, Yoel Weisshaus et Meyer Schwartz


Borough Park, quartier juif ultra-orthodoxe de Brooklyn.
Menashé, modeste employé d'une épicerie, tente de joindre les deux bouts et se bat pour la garde de son jeune fils Ruben. En effet, ayant perdu sa femme, la tradition hassidique lui interdit de l'élever seul.
Mais le Grand Rabbin lui accorde de passer une semaine avec son fils ; l’ultime occasion pour Menashé de prouver qu’il peut être père dans le respect des règles de sa communauté.


Nul n’a besoin d’être prophète en son pays, voire ici dans son quartier, pour comprendre que les religions sont souvent sujets à des règles très strictes, à des lois on ne peut plus séculaires, à des traditions ou à des obligations à suivre au pied de la lettre jusqu’à, parfois même, entraîner des tracas et autres pressions d’ordre à la fois humain et psychologique ! Cette fois, il s’agit de l’existence de quelques personnes en proie à des coutumes ancestrales et à des rites à respecter de (très) près (Shabbat, Yom kippour, sans oublier la torah et le talmud), tournée un peu comme un documentaire sur la vie d’une petite communauté juive en plein cœur de New-York.
Il est certain pour ne pas dire évident que l’on apprend un certain nombre de choses, pour nous les « non-initiés », mais il faut néanmoins reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose à l’écran d’autant que c’est souvent la même chose qui passe et repasse devant nos yeux : ça chante, ça boit aussi, ça se dispute un peu, ça discute pour un rien et sur tout, ça ne cohabite pas vraiment avec les « étrangers » ces hérétiques (aucun véritable relation ni réelle échange avec les autres minorités du coin !), bref, ça tente de régler ces problèmes en totale autarcie sans jamais demander de l’aide extérieure.
Les protagonistes ont beau être touchants, limite attendrissants (entre poisse et résignation), composés d’acteurs inconnus chez nous (et, sans aucun doute possible, sûrement ailleurs !), leurs (trop) rares consolations sont bien faibles ou, plutôt, maigres pour nous captiver plus que cela ! Reste le portrait instructif d’une collectivité (pas loin de l’ordre ou de la congrégation) pieuse à l’extrême qui plaira assurément aux affiliés corporatistes et autres adeptes rentrés dans le rang depuis fort longtemps...

C.LB



 
 
 
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