en 
 
 
cinema

 
 

Nés en Chine

Sortie  le  23/08/2017  

De Lu Chuan avec les voix off de Claire Keim (version française) et John Krasinski (version américaine)


Yaya, une maman panda géant guide son petit Mei Mei alors qu’il explore le monde et gagne en indépendance.
Tao Tao, un Rhinopithèque de Roxellane -plus communément appelé singe doré – âgé de deux ans cherche sa place au sein de sa famille après la naissance de sa petite sœur
Dawa, une panthère des neiges – un animal mystérieux rarement observé par l’homme –confrontée à l’incroyable difficulté d’élever ses deux petits dans l’un des habitats les plus hostiles et les plus impitoyables du monde.


S’il a bien un label cinématographique à ne surtout pas voire jamais louper en salles, c’est bien Disneynature (La marche de l’empereur ; Chimpanzés ; Félins ; Océans ; Les Ailes pourpres), d’autant qu’il nous offre régulièrement des documentaires sur la nature souvent animalière pour le moins enchanteurs, avec de fantastiques images d’une qualité irréprochable à travers un « kaléidoscope de couleurs », des sujets particulièrement passionnants autour de races animales parfois méconnues, et, comme toujours, une voix off qui nous charme à plus d’un titre ! Cette fois, il s’agit de l’histoire bien distincte de 3 catégories d’animaux sauvages « nés en Chine », en l’occurrence une panthère des neiges et ses 2 petits, un panda et sa jeune fille, ainsi qu’une famille de singes dorés aussi espiègles qu’insoumis, tous en liberté au fin fond de l’empire le plus peuplé du monde (« loin des métropoles chinoises »), le tout bercé par la jolie voix, à la fois douce et suave limite sensuelle, de Claire Keim qui n’a pas son pareil pour nous envoûter l’ouïe.
Il est comme d’habitude question de les voir évoluer lors d’un même cycle de vie à la fois éternel et immuable ou, du moins, que l’on retrouve souvent dans ce genre de productions, celui des fameuses 4 saisons autour de leurs comportements remplis d’amour, d’espoir et aussi de deuil. Vous n’échapperez pas non plus aux diverses provocations et autres affrontements entre concurrents de la même espèce ou face à des prédateurs, ni à la soumission de certains pendant des moments de conflits, et encore moins à la suprématie de quelques dominants audacieux, tout cela afin de protéger les plus jeunes, de garantir leur sécurité ou/et celle de tout un troupeau, et de garder un territoire, source de nourriture pour chacun d’entre eux. Pour parfaire l’ensemble, le réalisateur chinois Lu Chuan (The missing gun ; Kekexill – la patrouille sauvage ; City of life and death ; The last supper) a également filmé d’autres créatures qui vivent dans le même environnement que ses 3 « héros » à 4 pattes : il y a là des antilopes du Tibet en pleine migration, des grues (« la figure la plus ancienne et la plus marquante de la culture chinoise »), des marmottes, des yaks, des vautours et des pandas roux.
Ainsi présentée, on voit évoluer tout ce beau monde « animal » à la fois touchant et attachant dans des paysages grandioses (sur fond d’une BO classique typée asiatique ou alors carrément rock !), parfois dans une ambiance festive (les singes dorés et les pandas), parfois trépidante, là où rode la mort (la panthère des neiges), mais jamais à grands coups de pathos souligné ou de tire-larmes appuyés (« prendre la vie pour pouvoir la donner »). Voilà, la boucle est bouclée sur une année complète et, quoi que l’on puisse dire, c’est toujours un véritable enchantement que de les voir tour à tour se reposer, manger, se battre, jouer, se gratter, bref, vivre....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique