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Buena Vista Social Club - Adios

Sortie  le  26/07/2017  

De Lucy Walker avec Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo, Manuel Mirabal.....


Les musiciens du Buena Vista Social Club ont fait découvrir au monde entier la vitalité de la culture cubaine grâce à leur emblématique album de 1997 sorti chez World Circuit Records, et à travers le documentaire de Wim Wenders nommé à l’Oscar Buena Vista Social Club.
Buena Vista Social Club : Adios retrace aujourd’hui le parcours du groupe dans la captivante histoire musicale de Cuba, tandis que ses membres reviennent sur leurs remarquables carrières et les extraordinaires circonstances qui les ont réunis.


Que sont devenus les derniers survivants du célèbre groupe cubain qui a commencé à défrayer les chroniques musicales du monde entier dès la fin du 20ème siècle ? Et bien, ils continuent encore et tant bien que mal - la plupart ont un âge canonique alors qu’ils devraient déjà être à la retraite depuis longtemps ! - à jouer (le joueur de laùd – luth espagnol – Barbarito Torres ; le trompettiste Manuel Mirabal), à chanter (Omara Portuondo à 90 ans passés), voire les 2 (le guitariste et chanteur Eliades Ochoa), ainsi qu’un certain nombre de tournées en prime. Les autres (le chanteur Ibrahim Ferrer ; le guitariste Compay Segundo ; le pianiste Rubén Gonzàles ; le bassiste Orlando Lopez...) ont malheureusement « cassé leur pipe » après avoir remis au goût du jour la musique cubaine dans toute sa splendeur (la salsa, le mambo, le boléro, sans oublier le son issu des esclaves africains), et conquis la planète grâce à leurs rythmes tropicaux tour à tour endiablés et chaloupés à souhait.
On pourrait presque penser que nous sommes en présence d’un documentaire rendant hommage – à titre posthume (Adios) pour 4 d’entre eux cités ci-dessus – à ces artistes oubliés qui ont réussi à ressusciter, un quart de siècle plus tard, une musique traditionnelle qui faisait les beaux jours (avant l’embargo américain des années 50) de cette île des Caraïbes, anciennement colonie espagnole. En effet, on a le droit à des images d’archives qui nous retracent l’historique autant du pays de manière assez rapide, que de sa musique et de ses racines, entrecoupé d’interviews des rares « rescapés » comme des p’tits nouveaux, des enregistrements de cette période, des concerts (à Londres en 1997, à Amsterdam en 1998, à New York au Carnegie Hall en 2008, et même à Washington à la Maison Blanche à l’initiative de Barack Obama en 2015 !). Bref, on aurait tendance à croire que nous voyons parfois, ici et là, des « chutes » (surtout les interviews des différents musiciens à La Havane ou ailleurs !) du film de Win Wenders, réalisé en 1999 autour de cette bande de musiciens à l’esprit encore bien juvénile pour leur âge avancé !
Il n’en est rien - ou si peu -, d’autant que le plaisir de réentendre quelques-uns des « tubes » (Chan chan ; Candela ; Dos gardenias ; Veinte anos...) qui ont fait le succès de cette formation mythique, grâce notamment à la participation du compositeur Juan de Marcos et de Nick Gold (World Circuit Records), fait vite oublier le côté « déjà-vu » du reportage cinématographique classique autour du résumé de la vie et du parcours de chacun de ces interprètes. Même si le guitariste américain Ry Cooder n’est pas là pour gratter son instrument, et même si Win Wenders n’est plus derrière la caméra – mais devant, juste le temps de répondre à une question posée à l’époque ! – pour les immortaliser une nouvelle fois sur pellicules, sa remplaçante, la britannique Lucy Walker (réalisatrice de documentaires dont plusieurs couronnés aux Emmy Awards et nommés aux Oscars) s’en sort plutôt assez bien pour honorer les 20 ans du Buena Vista Social Club (nom repris ou plutôt emprunté à une fameuse boîte de nuit près de La Havane, réservée exclusivement aux « noirs » et détruite après la révolution cubaine de 1959), malgré quelques longueurs, lenteurs et autres redites narratives....

C.LB



 
 
 
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