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Mary

Sortie  le  13/09/2017  

De Marc Webb avec Chris Evans, Mckenna Grace, Lindsay Duncan, Octavia Spencer, Jenny Slate et John M. Jackson


Un homme se bat pour obtenir la garde de sa nièce, qui témoigne d'un don hors du commun pour les mathématiques.

Que n’a-t’on déjà vu au cinéma, à maintes reprises, ces films sur des enfants surdoués qui réussissent toujours à vaincre l’adversité dans laquelle ils ou, plutôt là où les scénaristes les ont inexorablement plongé ? Que ce soit Rain man, Will hunting, Le tournoi, Malcolm, Le prodige, Un homme d’exception, ou bien dernièrement L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (de Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2013), c’est encore un peu le même procédé narratif qui revient inlassablement à la surface, celui du gamin souvent issu d’une famille au passif plus ou moins lourd à gérer (enfant séparé, abandonné ou alors orphelin – ce qui en l’occurrence le constat ici -), aux prédispositions matheuses on ne peut plus développées (ce qui s’avère être le résultat dans 90% des cas traités à l’écran), soutenu par un proche – ou un ami – compréhensif (cette fois, une maîtresse d’école bienveillante à beaucoup d’égards, même vis-à-vis des adultes !), avec parfois un procès à la clé pour régulariser certaines situations de garde (quitte à transiger pour le bien de tous), bref, capable d’en émouvoir plus d’un – et d’une – lorsque les déchirements, la séparation et/ou les retrouvailles s’en mêlent, le tout à grands coups d’émotions et de sensibilité à fleur de peau, en résumé, d’un certain pathos affiché !
Maintenant, c’est à savoir si pour cette fille d’environs 8 ans, bizarre voire « différente », au drôle de comportement, d’un caractère comme d’un tempérament assez particuliers (attitudes passives/agressives), et aux capacités très précoces pour son âge, on va faire le bon choix d’éducation, c’est-à-dire lui proposer une vie normale – vivre sa vie, aller à l’école, avoir des amis, bref, se sociabiliser – et ainsi « gâcher son potentiel » dixit sa « vache » de grand-mère plutôt autoritaire sous les traits de l’incroyable Lindsay Duncan (Star wars – épisode 1 ; Alice au pays des merveilles 1 & 2 ; Il était temps ; Un week-end à Paris ; Birdman), ou bien alors devenir une perle rare aux yeux de tous, quelqu’un de (re)connu qui marquera l’Histoire grâce à ses talents exceptionnels, quitte à passer complètement à côté de sa propre existence, du moins pour l’instant, de son enfance. Interprétée par une Mckenna Grace (aperçue dans Frankenstein, Independence day – Resurgence, et Amityville – the awakening) d’un naturel sidérant au point de voler la vedette aux autres, elle est, avec sa bonne bouille de rebelle à la fois attachante et insolente, l’exemple type de l’enfant-star dans toute sa splendeur et sa démesure, pas loin de la tête à claques soulignée (d’autant qu’elle a réponse à tout et vis-à-vis de chacun des intervenants !).
Là-dessus, il faut rajouter la présence « paternelle » de celui qui s’est toujours occupé d’elle – cette fois, c’est son oncle ! –, joué par Chris Evans (vu dans Captain America 1, 2 & 3, Avengers 1 & 2, Thor, Ant-Man) en éternel beau gosse de service, aussi taciturne que dépassé par les évènements, qui pour une fois change de registre pour mieux (tenter de) prouver qu’il peut endosser d’autres rôles plus profonds que celui du super-héros sérieux et droit. Finalement, vous ne découvrirez pas grand chose de nouveau par rapport à ce que vous auriez pu voir précédemment, rien de prenant ni de transcendant face à ce style de sujet simple, certes touchant mais prévisible, déjà traité en beaucoup mieux auparavant, mais qu’affectionne tout spécialement les américains : juste une aimable configuration dramatique sans véritables affrontements - sauf verbaux - qui ravira à coup sûr les fans de bons sentiments dépeints en images, pleines de positivité et de bien-être pour tou(te)s....

C.LB



 
 
 
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