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Transfiguration

Sortie  le  26/07/2017  

De Michael O’Shea avec Eric Ruffin, Chloé Lévine, Aaron Moten, Carter Redwood, Danny Flasherty et Lloyd Kaufman


Queens, New York. Milo a 14 ans. Orphelin, son seul refuge est l'appartement qu'il partage avec son grand frère. Solitaire, il passe son temps à regarder des films de vampires. L'arrivée d'une nouvelle voisine fera naître en lui des sentiments inédits.

Il faudrait toujours se méfier, du moins, faire attention aux films qui sortent tardivement, plus d’un an après avoir été présentés dans divers festivals - plus que moins - prestigieux sans être distribué en salles dans la foulée de ces « illustres » manifestations, ni rien avoir glané, récolté ou remporté que ce soit plusieurs bonnes critiques « élogieuses », une quelconque récompense voire un prix du jury au passage ! Concernant Transfiguration, il faisait partie de la sélection d’Un Certain Regard à Cannes en mai....2016 et le voilà qui arrive enfin sur nos écrans en juillet 2017 : un gage non pas de réussite mais une preuve d’une programmation plutôt bouche-trou, pas très loin de la sortie dite technique, surtout en cette période estivale !
Sans jeter la pierre à cette production de genre...répétitive – la 1ère du réalisateur Michael O’Shea -, tout de même sombre, très posée, assez lente, limite mollassonne, à l’ambiance triste, étrange, qui se veut un peu glauque sur les bords mais qui n’arrive malheureusement pas à capter plus que cela l’attention, sans dialogues ni BO ou presque, avec une caméra toujours en mouvement et jamais vraiment stable, elle n’arrive jamais à nous émouvoir, pas plus que le jeune héros de cette histoire (interprétée par Eric Ruffin, déjà vu dans des séries télévisées telles que The good wife et Person of interest), un ado « vampire » à ses heures perdues (uniquement les nuits de pleine lune), collectionner de films d’horreur sur VHS et spectateur de vidéos horribles ou, si vous préférez, « zarbis » sur internet. Il se comporte tellement comme un garçon tordu, maltraité par un gang de voyous – il vit dans un ghetto du Queens à New York -, sans aucun ami – d’ailleurs, son amitié récente, toute neuve mais déroutante, avec une voisine malmenée elle aussi l’est au moins tout autant que lui ! –, et sans parents pour s’occuper de lui – sauf un frère aîné lymphatique -, qu’il en devient quasiment un laissé pour compte sans charisme.
Comment voulez-vous qu’après cela, on puisse adhérer aux rares agissements et autres errements de ce jeune homme sans véritable but existentiel que de trucider de temps à autre des inconnus tout en volant leurs rares économies, s’aventurant comme un enfant perdu dans des endroits pas plus accueillants que son environnement proche ? Le manque évident de rythme, de suspense, de message et de morale (ou si peu), en est sans (aucun) doute la cause et la raison premières...

C.LB



 
 
 
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