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Free fire

Sortie  le  14/06/2017  

De Ben Weathley avec Sharlto Copley, Armie Hammer, Brie Larson, Cillian Murphy, Michael Smiley et Jack Reynor


Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine (Brie Larson), l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon (Sharlto Copley) et Ord (Armie Hammer). Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.

Une sorte de thriller urbain façon western – en hommage à Sam Peckinpah - en huis-clos à la manière des 12 p’tits nègres d’Agatha Christie, le tout dans un seul et unique endroit, un bâtiment abandonné vaste et vide en forme d’immense hangar désaffecté ! On dirait un peu du Quentin Tarantino mais version britannique cette fois-ci, époque Reservoir dogs sauf que ça se passe dans les années 70 entre anglais, irlandais et sud-africain blanc avec, par-dessus le marché, la présence d’une femme (Brie Larson qui a reçu l’Oscar de la meilleur actrice 2016 pour Room) ! En résumé, un deal autour de fusils d’assaut qui tourne mal : ça tire de partout et dans tous les coins, ça saigne sans être forcément mortel, ça s’injurie à tout va avec des accents à couper au couteau, ça tombe mais ça se relève plus ou moins bien, surtout ça rampe dans la poussière et les gravats et ça mord aussi, avec en bande son, du John Denver ou du Creedence Clearwater Revival ! Bref, pas mal de références de « pop culture » qui donnent vraiment envie de voir de quoi il en retourne ou, du moins, comment le réalisateur Ben Weathley (Down terrace ; Kill list) s’en est sorti, d’autant que le producteur exécutif n’est autre que Martin Scorsese !
Et il s’est assez bien dépatouillé de cette « drôle d’affaire », suivant au plus près ses acteurs dans un découpage vif et précis pour « ne pas rater leur entrée » - alors que d’autres intervenants s’invitent à la fête sans crier gare ! -, choisissant des pieds nickelés ou, si vous préférez, des bras cassés avec des « gueules de rosbeefs » au look passéiste souvent pas possible (notamment Sharlto Copley, vu entre autres dans District 9, L'agence tout risque, Elysium, et Maléfique ; Michael Smiley aperçu dans Kill list, Le dernier pub avant la fin du monde, et The lobster ; Armie Hammer dans The Social Network, J.Edgar, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E., et Nocturnal animals ; Cillian Murphy, présent dans 28 jours plus tard, la trilogie Batman, Inception, Sunshine, et prochainement Dunkerque ; sans oublier Jack Reynor qui est apparu dans Macbeth, et Sing Street), et ponctuant l’ensemble de quelques scènes comiques à travers plusieurs séquences d’action violentes d’échanges nourris de fusillades comme si l’on était dans un stand de tir en pleine fête foraine : que la partie commence !
Question dialogues, ça manque certes de réparties aussi stylisées que croustillantes, s’ingéniant à forcer ici et là le trait au profit d’un langage châtié voire vulgaire autour d’une narration on ne peut plus linéaire et parfois invraisemblable (le problème : comment font-ils pour tirer aussi souvent et aussi longtemps sans avoir besoin de recharger ni de munitions à leur portée ?). Quoi qu’il en soit, on n’attend plus qu’une chose, que ça pête, qu’une « allumette craque » pour que ça explose et que ça éclate dans tous les sens du terme ! Et de ce côté-là, on est plutôt bien servi...

C.LB



 
 
 
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