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Power Rangers

Sortie  le  05/04/2017  

De Dean Israelite avec Dacre Montgomery, RJ Cyler, Naomi Scott, Becky G., Ludi Lin, Elizabeth Banks et Bryan Cranston


Dans une petite ville, cinq adolescents découvrent qu’ils ont des pouvoirs extraordinaires. Ils vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et à faire équipe pour devenir les Power Rangers : le destin les a choisis pour sauver le monde de la destruction orchestrée par une force extraterrestre surpuissante…

Qui n’a jamais vu cette série télévisée populaire dans sa prime enfance, du moins, lors de sa longue adolescence, les aventures à la fois fantastiques et épiques d’une équipe de 5 filles et garçons pleins d’incroyables pouvoirs, portant des combinaisons de couleurs aussi saillantes que différentes, qui se battent contre des monstres extraterrestres démentiels et colorés venus du fin fond de l’Espace pour envahir ou anéantir la Terre, voire asservir ou exterminer ses habitants ? Bref, une grande référence en la matière, issue des programmes jeunesse américains, qui continue à être toujours diffusée sur certaines chaînes françaises et dont nos chers bambins raffolent tout particulièrement !
Devenu un véritable phénomène culturel, il n’en fallait donc pas plus pour que certains producteurs avisés décident de porter ces histoires au cinéma afin de voir si la sauce est capable de prendre aussi bien sur grand écran. Bien mal leur en a pris puisque la même minceur scénaristique (il est question de cailloux lumineux enfouis en forme de médaillons, d’un vaisseau spatial caché sous terre, d’un gros cristal convoité et d’une cruelle sorcière aux rictus bien de circonstance), les mêmes effets spéciaux grossiers (explosions pas loin du gros pétard de bazar et déguisements en caoutchouc mousse d’un grotesque éhonté), et les mêmes valeurs morales simplistes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises (l’amitié, la solidarité, la dignité, mais aussi la trahison, la soif de pouvoir, le tout avec le devoir de protéger la vie sur Terre, d’autant que le destin de l’univers est entre leurs mains !) sont légions ici ! En fin de compte, aucune réelle surprise par rapport aux épisodes d’origine, juste une présentation de leur rencontre à tous, du style reboot initiatique, qui dure tout de même 1h30 sur 2h de film !
Que dire de plus ? Que le casting stéréotypé à outrance tient ses promesses (les quotas genre appartenances ethniques sont respectés à la lettre, entre le beau gosse forte-tête et bien musclé, la belle brune mal dans sa peau, le « black » certes légèrement autiste sur les bords mais néanmoins petit génie surdoué, l’asiatique givré et casse-cou à ses heures, sans oublier la mexicaine rebelle en froid avec sa famille et, de surcroît, pas du tout intéressé par les garçons – une première dans ce type de « produit » ciblé très grand public ! -) ; que les changements d’aspects et autres transformations en « dino-cars » nous font justement et inexorablement penser à la saga Transformers (elle aussi adapté sur petit et grand écrans !), et que le côté cliché, autour d’éventuels petits gags humoristiques ou de clins d’œil à travers des apparitions d’acteurs des années 90 (il y a 2 longs métrages à cette période), est cette fois totalement absent (avec un androïde bizarre, qui tente de faire des blagues, est franchement raté !).
En résumé, vous en serez quitte pour vos frais et votre âme d’enfant : vos chères « têtes blondes » vont sans doute apprécier et peut-être même adorer cette superproduction de 120 millions de dollars (ah, quand même !) autour de super héros du pauvre (vis-à-vis notamment des Avengers), bien que ce soit les mêmes versions plus ou moins « divertissantes » que celles vues à la télévision, à quelques très rares détails près (le côté plus sombre et plus sérieux pour ne pas dire légèrement plus adulte de personnages)...

C.LB



 
 
 
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