en 
 
 
cinema

 
 

Going to Brazil

Sortie  le  22/03/2017  

De Patrick Mille avec Vanessa Guide, Alison Wheeler, Margot Bancilhon, Philippine Stindel, Patrick Mille, Chico Diaz et Joseph Malerba


La folle aventure de 3 copines invitées au mariage de leur meilleure amie au Brésil.
À peine arrivées à Rio, elles tuent accidentellement un jeune homme trop insistant.
Dès lors, tout s'emballe..!


Qu’est-ce que cela peut bien être, un film d’action, un drame humoristique, une comédie tragique, un road-movie exotique ou, bien encore, une adaptation version française de Very bad trip (avec une pointe de Very bad things, sorti en 1999) revue et corrigée à la sauce patriotique ? En tout cas, il y a un peu de tout cela ici, dans ce long métrage qui se veut « générationnel » à tout prix en oscillant dans à peu près tous les genres cités précédemment, qui parle mal (si vous préférez, vulgairement parlant : ça s’insulte à tout va avec un « la pute » tous les 3 mots !), qui « speed » à tout bout de champs (on comprend parfois un mot sur 2 lorsque ça commence à tchatcher fort !), et qui met en scène des filles dévergondées prêtes à trop « kiffer » (leur race), le pendant des mecs dans Pattaya ou alors l’exacte réplique de certaines « meufs » aperçues dans les Kaïra, leurs dialogues en plus !
Pour sa 2ème réalisation (après Mauvaise fille sorti en 2012), l’acteur et metteur en scène Patrick Mille n’y est pas allé de mains mortes dans cette histoire ultralégère, pavée d’allusions parfois douteuses limite déplacées, de quiproquos téléphonés, de baisses de régime également et d’une relation amoureuse qui tombe comme un cheveu sur la soupe, s’octroyant lui-même un second rôle de consul beauf et parodique plutôt assez ridicule à l’écran. Difficile d’être bon des 2 côtés de la caméra ! Ce n’est pas le plus à plaindre car les caricatures comme les clichés vont bon train, entre la rousse timide, la blonde facile, la brune manipulée et la châtain castagneuse : bref, c’est à celle qui insistera lourdement, qui dérapera un max et qui portera la tronche de circonstance, c’est-à-dire le « masque de la méchanceté » avec le plus de véracité possible (le seul à l’avoir vraiment est l’acteur mexicain Chico Diaz) !
C’est vrai qu’elles font tout pour se faire remarquer, que ce soit Vanessa Guide (vue dans Supercondriaque, Papa ou maman et Tout pour être heureux), Alison Wheeler (aperçue dans Les 3 frères – le retour, Les souvenirs et Le talent de mes amis), Margot Bancilhon (présente dans Les petits princes, Nous 3 ou rien et Five), ou bien Philippine Stindel (son 2ème film après Mercuriales), jouant les pieds nickelés au féminin avec une inconscience effrontée voire éhontée, accoutrées façon « p.... » et se comportant comme tel, notamment lors d’une fête à la manière de celle dans Babysitting en plus réaliste, et d’une autre soirée type fiesta cette fois à peine crédible, culs nus et déguisements excentriques pour le moins grotesques à l’appui. Et pour ce qui est du dépaysement, il se limite à bien peu de choses : quelques mots en brésilien, plusieurs routes défoncées, un peu de végétation luxuriante et un bout de favela avec forcément son gang (de nanas !), le tout sur fond du Corcovado. En résumé, l’ensemble est un peu foutraque, avec une intrigue qui s’enchaîne souvent de manière surprenante pour ne pas dire incohérente, et a beaucoup de mal à être subtil ou « délicat » dans tous les sens du terme....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique