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La belle et la bête

Sortie  le  22/03/2017  

De Bill Condon avec Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans, Josh Gad, Kevin Kline, Ewan McGregor, Stanley Tucci, Ian McKellen et Emma Thompson


Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S'étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d'amour pour elle, mais victime d'une terrible malédiction.

Et de 5 ! Après avoir adaptés en prise de vues réelles, dit aussi en version « live-action », avec plutôt pas mal de succès les films d’animation et autres dessins animés classiques d’antan, ceux d’Alice au pays des merveilles, La belle au bois dormant sous le nom de Maléfique, Cendrillon et dernièrement Le livre de la jungle, voilà que les studios Disney nous proposent un « remake » du dessin animé culte La belle et la bête entièrement basé sur celui sorti en 1992, cette fois-ci en mode comédie musicale, à grands coups d’effets spéciaux saisissants (notamment une pendule, un chandelier et une tasse !), de décors impressionnants (plusieurs pièces du château de la Bête ont été recréées en studio) et, bien sûr, de jolies mélodies à travers une BO à la fois majestueuse, galvanisante et emportée (celle d’Alan Menken, bien connu pour être l’un des compositeurs attitrés de chez Disney). Bref, de l’imagination à profusion, de la fantaisie à revendre également, ainsi que des robes à faire pâlir n’importe quel fan de contes de fées !
Justement, en parlant des personnages qui peuplent habituellement fables et légendes, c’est encore et toujours la très jeune Emma Watson qui s’y colle en tant qu’héroïne principale de cette incontournable histoire universelle, dans la peau d’une Belle qui n’a même pas peur de la grosse (bé)Bête (et d’ailleurs elle le dit elle-même !), réussissant même à l’endimancher ou, si vous préférez, à lui faire porter des vêtements dignes de son rang (on vous rappelle que c’est un prince quelque peu gâté et égoïste qui se cache sous cet aspect en performance capture de lion « à peine monstrueux », sous les traits de Dan Stevens, vu dans Le 5ème pouvoir du même metteur en scène qu’ici !) au lieu de vieilles peaux de « bêtes » toutes limées et empilées sur lui les unes après les autres. On ne peut pas vraiment dire que ce soit une totale reconversion pour Emma Watson après avoir tant joué pour ainsi dire exclusivement dans une autre épopée elle aussi en costumes, la très longue saga Harry Potter !
Quoi qu’il en soit, il y a ici une sacrée brochette d’acteurs et actrices plus ou moins prestigieux qui sont venus lui prêter main et pour la plupart voix forte, entre autres Kevin Kline presque méconnaissable en père bien – ou mal – veillant, Luke Evans (Dracula untold ; Fast & furious 7 ; La fille du train) caricatural en Gaston un « butor » arrogant qui en fait un peu trop à l’écran, Josh Gad (voix pour de nombreuses productions d’animation comme La reine des neiges – Olaf, le bonhomme de neige, c’était lui ! -, Angry birds et Pixels) en LeFou aide écuyer de ce dernier légèrement efféminé sur les bords, et Ewan McGregor en Lumière (vous savez, le candélabre !) personnel animé parlant avec un fort accent « frenchy », que l’on ne découvre physiquement que dans les 5 dernières minutes du film, lorsque finalement, le mauvais sort est rompu (non, je ne dévoile rien et je ne vous en apprends encore moins, vous savez tous comment se termine cette célèbre allégorie !).
En résumé, vous ne pourrez malheureusement pas échapper à certains clichés faciles qui ont trop souvent la vie « dure et longue » (plusieurs aspectes « bucoliques » de la France vus par les américains !), ni à quelques clins d’œil à de grands longs métrages (entre La belle et la bête de Jean Cocteau et Frankenstein de Kenneth Branagh en passant par La mélodie du bonheur, la palette est large !), et encore moins à plusieurs scènes inévitables (le bal en intro puis au final) voire évitables (l’apparition de l’ancêtre de la machine à laver le linge !). Au moins, cette interprétation « réaliste » de la Belle et la bête ne peut pas être pire que celle française de Christophe Gans sortie en 2014 ! Que voulez-vous Monsieur Bill Condon, même si on a été en 2002 le scénariste de la comédie musicale Chicago, on ne se refait pas lorsque l’on a été le réalisateur de 2 Twilight (les chapitres 4 et 5 de Révélation, parties 1 & 2), de Dreamgirls (un drame musical, directement sorti chez nous en DVD), et de Candyman 2 (une terrible légende – tiens, déjà ! – sortie en 1995) !....

C.LB



 
 
 
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