Divergente (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  18/12/2021  

De Neil Burger avec Shailene Woodley, Theo James, Jai Courtney, Miles Teller, Ashley Judd, Zoe Kravitz, Ray Stevenson, Tony Goldwyn, Ansel Elgort, Maggie Q, Mekhi Phifer et Kate Winslet (sur Ciné + Premier les 18 et 22/12)

Tris vit dans un monde post apocalyptique où la société est divisée en 5 clans (Audacieux, Erudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). A 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitudes n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, elle intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entrainement est basé sur la maitrise de nos peurs les plus intimes.

Il fallait s’attendre à ce que les succès de sagas, aussi lucratives que fut Twilight et qu’est Hunger games, fassent des petits, du moins engendrent un certain nombre de copies reprenant le même principe scénaristique ou d’ersatz surfant sur le même calva narratif, d’autant plus que ce dernier en date est produit par le studio à l’origine des 2 franchises citées ci-dessus. Adapté du premier tome de la trilogie best-seller mondial de Veronica Roth, ce film reprend l’idée que tout jeune adulte doit faire (ses) preuve(s) de courage comme de témérité afin d’être apte à se défendre face aux différentes expériences qui vont joncher son parcours, que ce soit dans un monde actuel ou fantastique, futur ou irréel.
Il est encore une fois question d’univers basés sur une dystopie (l’inverse d’une utopie), dans un environnement où chacun(e) doit rechercher ou connaître sa place – souvent beaucoup trop étroite pour lui/elle – mais qui va tout faire pour en sortir grâce à un dépassement inattendu de soi et cela par l’intermédiaire d’un certain nombre d’épreuves physiques et de rites initiatiques – ici des tests censés définir l’aptitude et la personnalité d’une personne - qui vont lui permettre de réaliser enfin ses rêves ou ses ambitions. Et dans pareil cas, l’héroïne – parce qu’il est très souvent question d’une jeune femme et non d’un homme, bien que celui-ci soit très présent à ses côtés pour l’aider à accomplir sa mission –, à la fois hors-norme et à l’esprit complexe, va à la suite d’un résultat exceptionnellement rare, se dévoiler enfin rebelle en son « âme et conscience » comme si elle sortait tout juste de sa chrysalide d’adolescente et se découvrir des possibilités insoupçonnables ainsi que des facultés inimaginables qui vont la transcendenter aux yeux de tous les autres, telle une élue ou un sauveur venu leur ouvrir les yeux sur une manipulation de grande ampleur (dirigée par Kate Winslet en méchante autoritaire patentée) et surtout une certaine réalité ambiante, un peu d’ailleurs comme une divinité descendue sur Terre pour parler aux humains.
Voilà de quoi galvaniser un public plutôt jeune, très friand de ce genre de « discours » cinématographique à grands renforts de belles valeurs morales défendues (comme par exemple « ne jamais abandonner » face à l’adversité), d’effets spéciaux aussi saisissants qu’impressionnants (la ville de Chicago, partiellement détruite, est entourée d’un immense mur rehaussée d’une clôture telle celui de la honte à Jérusalem), de sentiments exacerbés (il en faut un peu forcément, surtout quand les émotions sont représentées par le beau Theo James, aperçu dans Les Boloss et Underworld : nouvelle ère !) mais aussi d’affrontements musclés (quelques combats et sauts pour donner un peu du rythme). C’est que nous avons à faire au premier volet d’un film SF d’action malgré ses airs de comédie romantique sur fond de bizutage initiatique, de peurs stimulantes et de jeux de guerre.
A part quelques scènes quelque peu redondantes, voire légèrement systématiques, on se laisse néanmoins prendre par la destinée bien entendue positive et sans aucun doute heureuse de cette jeune fille « en fleur », interprétée par Shailene Woodley, vue dans The descendants et prochainement dans Nos étoiles contraires.....

C.LB