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En solitaire (sur Ciné + Emotion)

Sortie  le  07/08/2021  

De Christophe Offenstein avec François Cluzet, Virginie Efira, Samy Seghir, Karinne Vanasse, Arly Jover, Guillaume Canet et Jean-Paul Rouve (sur Ciné + Emotion les 07, 10, 16, 18, 26, 28, 30 et 31/08)


Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé, son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.

Vivre une grande course à la voile autour du monde et de plus en solitaire comme si on y était presque – notamment celle de la célèbre Vendée Globe - et comme elle existe réellement –avec l’ambiance bien restituée à l’écran, autant à bord du bateau qu’au QG d’ailleurs, sauf que l’on ne voit malheureusement aucun des autres concurrents en mer sauf bien évidement un, celui de notre héros, voire parfois le bout d’un deuxième, notamment celui d’une malchanceuse - ! Bref, à part François Cluzet en skipper ou si vous préférez baroudeur des mers, râlant et jurant comme ce n’est pas permis (des « merdes » et des « putins » en veux-tu-en-voilà !), c’est comme si les autres n’existaient pas ou si peu (Jean-Paul Rouve fait de très courtes et rares apparitions en participant plutôt caustique).
Reste le côté terre où Virginie Efira joue l’épouse (teinte en brune cette fois-ci !) restée à quai, et Guillaume Canet, le frère de cette dernière, qui donne quelques conseils depuis son émetteur ! Le réalisateur Christophe Offenstein (dont c’est le premier long métrage mais qui a été directeur de la photographie notamment sur Ne le dis à personne, Les petits mouchoirs et Blood ties de….Guillaume Canet – tiens, tiens ! -) s’est exclusivement concentré sur l’aventure de cet homme qui doit assumer la présence inattendue d’un jeune « clandestin » (interprété par Samy Seghir, vu entre autres dans Michou d’Auber, Neuilly sa mère et Les petits princes) tout en réparant seul et sans assistance le safran endommagé de son bateau, en se déroutant pour aller sauver une navigatrice rivale qui a chaviré, et en gardant en tête le cap comme le fait de participer à une course à haut risque et de tous les dangers, qui traverse tous les océans et toutes les mers du globe.
Si vous aimez (ou non) la mer et ces espèces de « formules 1 » aussi rutilantes qu’impressionnantes, vous apprécierez quand même et à sa juste valeur cette belle et forte histoire d’amitié entre 2 individus que rien ne laissait présager à ce qu’ils se rencontrent un jour, que tout oppose à premières vues, et qui vont finir par s’accorder tant bien que mal dans le tumulte ambiant des rugissants avoisinants. En ce qui concerne la cohérence des actes comme des situations, tout paraît crédible (l’informatique et l’électronique à bord qui donnent plus l’impression d’être à l’intérieur du cockpit d’un avion de ligne ; le Saint-bernard des mers a existé et s’appelait Olivier Moussy, tombé à la mer pour ne pas avoir utilisé une ceinture de sécurité sur le pont), à l’exception des mains de François Cluzet, en bon état comme si elles sortaient de chez la manucure, avec aucune égratignure ni gerçure malgré presque 3 mois passés en haute mer sous toutes les latitudes possibles sans mettre une seule fois une paire de gants.
Passé ce constat certes minime mais assez flagrant pour n’importe quel connaisseur en la matière, on se rattrapera quand même sur l’incroyable odyssée - et traversée en remontant de la dernière à la première place ! - présentée à l’écran, la qualité des images prises sur le bateau comme en pleine mer (il faut savoir que les tournages dans ses conditions sont les plus compliqués à mettre en place et les plus difficiles à tourner !), et la jolie morale finale (on a beau avoir un esprit de conquérant et une rage de vaincre, on en est pas moins un père dans l’âme !). Bref, on s’y croirait, les sensations, la vue et le son en prime….

C.LB



 
 
 
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