Rush (sur Ciné+ Frisson)

Sortie  le  02/12/2022  

De Ron Howard avec Chris Hemsworth, Daniel Brühl, Olivia Wilde, Alexandra Marie Lara, Natalie Dormer, Pierfrancesco Favino et Tom Wlaschiha (sur Ciné + Frisson les 02, 03, 06, 09 et 12/12)

Situé durant l’âge d’or de la Formule 1, Rush retrace le passionnant et haletant combat entre 2 des plus grands rivaux que l’histoire du sport ait jamais connus, celui de James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la classe des privilégiés, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. Rush suit la vie instable de ces 2 pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace leur rivalité depuis leurs débuts.

Vous allez assister à une histoire vraie qui s’est déroulée du début au milieu des années 70, celle d’une véritable amitié entre 2 concurrents diamétralement différents et opposés, 2 challengers de haut niveau qui se sont disputés la première place des podiums, 2 fonceurs devenus légendaires au titre respectif de champion du monde de F1 chacun. Il a existé certes entre eux une certaine affection aussi profonde que sincère mais néanmoins un peu spéciale tout de même, faite autant de respect mutuel l’un envers l’autre que de jalousie, de coups bas, de règlements de compte, de combats acharnés sur les circuits et parfois même d’un peu de haine, le tout sur fond d’essais, de tactiques, de contrats, de compétitions, de pôle positions, de trophées et, bien sûr, de femmes.
Entre saisons et transformations, succès et défaites, gloire et oubli, victoires et abandons, c’est à celui qui dépassera l’autre et remporter le droit d’avoir été à proximité de ou du moins d’avoir frôlé la mort de près. Il ne faut tout de même pas s’imaginer que ces pilotes sont des gens normaux, plus des rebelles, des fous et aussi des rêveurs qu’autre chose, bref, des hommes pas comme les autres qui jouent avec leur vie à chaque course et à chaque virage. Et puisqu’on va vous parler de sport et plus précisément automobile, n’allez pas croire que chacun va consciencieusement respecter les règles qu’on leur a inculquées et les grandes valeurs qu’ils doivent défendre aux yeux de tous, au moins du public ! Quoi qu’il en soit et en toute circonstance, que le meilleur gagne !
Dans cette espèce de biopic entrecoupé de quelques rares images d’archives, il n’y en a uniquement que pour ses 2 envieux offensifs, les autres compétiteurs étant relégués soit en tant que simple nom sur une pancarte, soit nommés par les journalistes qui couvrent l’évènement durant chaque course. Il faut préciser que la personnalité de l’un comme le caractère de l’autre mérite amplement le détour et, de plus, 2 bonnes heures de pellicules qui couvrent 6 ans de leur existence. Entre James Hunt, le beau gosse de service vantard et insouciant à qui tout sourit, et Niki Lauda, le revanchard sérieux, teigneux et prétentieux, c’est une guerre (sans merci) sportive déclarée et de haute volée, ainsi que celle de 2 écuries prestigieuses, Ferrari et McLaren !
Même si l’on connaît plus ou moins bien l’épilogue de ce récit pour le moins mouvementé, on reste scotché à nos fauteuils devant la façon magistrale avec laquelle Ron Howard a filmé ces courses, poursuites en voitures impressionnantes et prises de vues dans des angles incroyables, le tout pieds au plancher et son vibrant dans la salle. On s’y croirait, défilé de « vieux » bolides à la clé, d’autant que la photo est traitée de manière un peu passée, pas très nette, limite floue par moment, comme si elle était d’époque, vintage quoi. Il est juste un peu dommage que le scénario dépeigne un peu trop explicitement Hunt comme le gentil, sympathique, débonnaire et je-m’en-foutiste, dragueur invétéré et drogué patenté, face à Lauda, le méchant aigri, qui passe pour un sale con perpétuel pendant quasiment toute la durée du film. Un parti-pris qui nous prive d’une certaine intrigue, d’une réelle surprise et d’un brin de subtilité narrative…

C.LB