en 
 
 
cinema

 
 

Abraham Lincoln : chasseur de vampires (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  31/08/2021  

De Timur Bekmambetov avec Benjamin Walker, Dominic Cooper, Anthony Mackie, Mary Elizabeth Winstead, Rufus Sewell et Marton Csokas (sur Ciné + Frisson les 31/08, 02, 03, 04, 07, 16 et 20/09)


Abraham Lincoln : chasseur de vampires révèle la vie secrète du 16ème président des Etats-Unis d'Amérique et met en lumière un pan inconnu de l'histoire du pays.
Lorsqu'Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C'est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l'illustre figure de la guerre de Sécession.


Sérieux s’abstenir, on nage en plein délire ! C’est comme si on nous racontait que Barak Obama pourchassait des extraterrestres à ses moments perdus, fort rares assurément ! Vous l’aurez vite compris, il faut prendre ce sujet pour ce qu’il est, c’est-à-dire du grand guignol au 2ème, voire au 3ème degré !
Imaginer un seul instant que les vampires existent, c’est déjà très dur à croire (forcément !) mais qu’en plus, Abraham Lincoln ait été impliqué de près à leur existence, c’est du grand n’importe quoi, de la pure fiction que les scénaristes américains se sont empressés de rendre plus ou moins crédible à l’image (en réalité, c’est l'adaptation d'un roman d’horreur éponyme écrit par Seth Grahame-Smith). Pensez donc, trouver une possible corrélation, certes probante à l’écran mais néanmoins aberrante car difficilement associable à l’esprit, entre la véritable Histoire américaine, vous savez l’épique et flamboyante, et la présence sur son sol de « monstres » sanguinaires, des démons assoiffés de sang (et pour cause !), c’est une idée « fantastique » qui semble avoir séduit autant le producteur pour le moins visionnaire qu’est Tim Burton, que le réalisateur inventif Timur Bekmambetov (Night watch ; Day watch ; Wanted : choisis ton destin), adepte des films d’action d’une certaine envergure budgétaire et d’une ampleur visuelle conséquente.
Et pour cela, cette mise en scène n’en manque pas, bourrée de poursuites aussi impressionnantes qu’aberrantes (celle particulièrement échevelée parmi les chevaux, ainsi que celle sur le train), de ralentis en-veux-tu-en-voilà à toutes les sauces (un peu dans le style Matrix), de méthodes de combats à « mains – et pieds – nues » (un véritable festival d’arts martiaux), sans oublier d’effets spéciaux saisissants à tout va (notamment la transformation des vampires et surtout le champ de bataille de Gettysburg en 1863, pendant la guerre de Sécession), le tout sur fond d’un montage pour le moins épileptique, limite « dingo ». C’est à croire que tous les protagonistes ont des supers pouvoirs ici, même notre personnage central et (super) héros, joué par Benjamin Walker (Dr. Kinsey ; Mémoires de nos pères), qui a exactement les traits de Liam Neeson jeune.
Voilà, il n’en fallait pas plus pour que tout ce « beau monde » s’engouffre pêle-mêle dans cette aventure de vengeance et donc de justicier-exterminateur, dans le genre BD animée, pardon, vivante. Si « l’histoire préfère les légendes aux hommes », comme le dit et répète si bien ce film, elle ne mégote pas sur le trop plein de surprises étranges comme le débordement d’invraisemblances ridicules, aussi saugrenues et farfelues les unes que les autres, jusqu’à en devenir parfois comiques pour ne pas dire même risibles.
Heureusement que la reconstitution de cette époque révolue est de toute beauté et bluffante dans les moindres détails, portée par quelques belles valeurs morales à défendre (honnêteté, courage, bravoure, détermination, témérité,…), un moyen comme un autre de mettre à profit autant des mots que des idéaux, destinés principalement à rendre un peu moins bête ces jeunes spectateurs qui iront voir cette invention cinématographique à forte teneur distrayante tout en refaisant l’Histoire à sa manière !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique