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Chronicle (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  16/12/2021  

De Josh Trank avec Dane DeHaan, Michael B.Jordan, Alex Russell et Micheal Kelly (sur Ciné + Frisson les 16, 17 et 20/12)


Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, 3 lycéens se découvrent des super-pouvoirs. La chronique de leur vie qu’ils tenaient sur les réseaux sociaux n’a désormais plus rien d’ordinaire…
D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance et d’immortalité va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer… ou pas !


Qui n’a pas rêvé un jour d’être un peu comme Superman, doté de facultés extraordinaires permettant de faire bouger les éléments à distance, de léviter et même de voler (« I believe, I can fly…»), et ainsi se permettre des choses qu’un simple humain serait bien incapable de réaliser ? C’est ce qui arrive à de jeunes gosses bien stéréotypés et issus de la même école - le timide et souffre-douleur de son bahut (avec en plus une mère malade et un père alcoolo qui le bat), le cool décontracté qui sourit tout le temps de toutes ses dents, et l’intello (trop) décalé qui a quelques problèmes avec les filles - après avoir tous ensemble découvert une espèce de « structure » du 3ème type qui les a en quelque sorte « irradié ».
Ca commence dans le même (état d’)esprit que Cloverfield de Matt Reeves réalisé en 2008, l’histoire d’un vidéaste amateur qui passe son temps à filmer tout ce qui se passe et lui arrive, d’autant plus si cela devient au bout d’un moment incroyable, voire complètement dingue. Même chose ici où en plus, exactement comme ce film fantastique, l’image est aussi remuante ou plutôt aussi mouvante que possible, tournée grâce à une caméra HD à l’épaule (une nouvelle façon de filmer très à la mode depuis Le projet Blair Witch !), et ponctuée d’effets spéciaux légers et sporadiques au début avant d’aller crescendo au fur et à mesure que ces 3 copains ados vont prendre conscience des différentes possibilités que leurs apportent ces fameux dons.
Comment résister à l’envie de ressentir des sensations fortes (notamment lors de la chute vertigineuse depuis le ciel), de plaisanter un peu, de s’amuser avec ce « truc de malade », de faire des « tours » démentiels aux autres et de se démarquer vis-à-vis d’eux (entre autres lors de la soirée de fin d’année au lycée) ? Ils vont déborder les périmètres de jeux qu’ils s’étaient plus ou moins fixés, des règles apparemment établis et des limites à ne pas dépasser, mais qu’ils vont allégrement franchir pour mieux les transcender chacun à leur manière, provoquant alors une série d’accidents et finissant même par l’irréparable. Faute de barrières comme d’interdits quand on a cet âge-là, vous pouvez vite vous imaginer les conséquences de leurs actes et le peu de remise en cause de leurs dérapages, alors que certaines de leurs « affaires » commencent à s’arranger pour eux !
Tout cela n’est peut-être pas facile à gérer (plus de la frime qu’autre chose), échappant totalement à leur contrôle (toujours de plus en plus fort), provoquant petit à petit un mur entre eux et le reste du monde, n’empêche que le réalisme de certaines scènes est saisissant, sauf la surenchère finale qui casse un peu l’ambiance potache du début. Quoi qu’il en soit, voilà une première production plutôt méritante, certes sans un casting prestigieux, du moins connu, mais dont la morale est une belle leçon de prudence pour le cœur de cible qu’elle espère toucher !

C.LB



 
 
 
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