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Forces spéciales (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  03/08/2023  

De Stéphane Rybojad avec Diane Kruger, Djimon Hounsou, Benoît Magimel, Denis Ménochet et Raphaël Personnaz


Afghanistan. Elsa Casanova, grand reporter, est prise en otage par les talibans. Devant l’imminence de son exécution, une unité des Forces Spéciales est envoyée pour la libérer. Dans des paysages à la fois hostiles et magnifiques, une poursuite impitoyable s’engage alors entre ses ex-ravisseurs qui n’entendent pas laisser leur proie leur échapper et ce groupe de soldats qui, au péril de leur vie, n’ont qu’un objectif : la ramener vivante. Entre cette femme de caractère et ces hommes de devoir, contraints d’affronter ensemble les pires dangers, vont se nouer des liens affectifs, violents, intimes,….

Engagez-vous qu’ils disaient ! Ce film d’action, plutôt bien enlevé et monté de façon quelque peu épileptique, ressemblerait presque à une pub pour motiver, voire encourager des jeunes à entrer dans les Forces Spéciales, un corps d’élite français qui intervient à chaque fois qu’il y a un point épineux pour ne pas dire chaud quelque part dans le monde (on en a un exemple flagrant au début du film avec la traque d’un crimminel de guerre au Kosovo, sur fond de ballet d’hélicoptères à la Apocalyspse now !).
Cette fois, il s’agit d’un enlèvement par des talibans endoctrinés à la Charia et particulièrement fanatiques, bien décidés à ne pas perdre la face après s’être fait ravir leur détenue journaliste, séquestrée en zones tribales au Pakistan (comme ils le disent si bien d’ailleurs, « les femmes sont le point faible de l’Occident »). Et pour la libérer, ce commando en soi-disant « mission de reconnaissance » ne va pas y aller sans « équipements » ni avec le dos de la cueillère !
En piste pour un carton plein comme à la fête foraine, à grands coups de rafales de mitraillettes, de bombes télécommandées à distance, de munitions en-veux-tu-en-voilà, bref, tout le toutim, sans oublier la présence du porte-avions Charles de Gaulle ! Pendant quasiment 1h50, ce n’est que de la sueur, des larmes, de la souffrance et des pleurs avec du dégommage bien en règle (on se demande même comment il peut rester encore des survivants après un tel massacre !).
Pourtant nos protagonistes ne sont pas des gros durs à cuire mais plutôt des hommes surentraînés, avec certes du cran et des « couilles » mais plutôt sympathiques et décontractés, qui font leur boulot comme s’ils jouaient à des jeux vidéo (« j’adore ce job ! »). On a le droit au couplet très fraternel entre ces hommes amis dans la vie qui, on le précise expressément, « ne font pas de politique ». Si Benoît Magimel semble à l’aise dans la peau d’un militaire crapahutant (il l’avait déjà fait dans L’ennemi intime qui se déroulait dans les mêmes conditions en Algérie), c’est moins le cas pour Tcheky Karyo qui n’a que la gueule pour faire illusion.
Place donc à l’aventure pleine de sensations à fleur de peau (on ne donne pas très cher de la leur !) sans trop de dialogues (parfois inappropriés), à de très belles prises de vues (aussi bien en situation d’affrontements qu’aériennes), et à un scénario dans l’air du temps, qui se rapproche beaucoup de L’assaut et surtout de L’ordre et la morale qui sort très prochainement…

C.LB



 
 
 
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