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M. Popper et ses pingouins (sur Canal + Family)

Sortie  le  16/03/2021  

De Mark Waters avec Jim Carrey, Carla Gugino, Ophelia Lovibond, ainsi que des pingouins tour à tour vrais et faux (sur Canal + Family les 27/02 + les 16 et 19/03)


Enfant, Tommy Popper attendait impatiemment les occasions de parler par radio à son père, un explorateur toujours parti aux 4 coins du monde.
Des années plus tard, Popper est devenu un brillant promoteur immobilier à Manhattan. Sa réussite lui a coûté son couple : divorcé d’Amanda, il ne voit plus ses enfants qu’un week-end sur 2. M. Popper mène une vie solitaire et luxueuse dans son appartement ultramoderne de Park Avenue, et il est sur le point de devenir un des associés de la prestigieuse firme qui l’emploie. Mais lorsqu’un matin, il reçoit l’ultime cadeau de son père décédé – un pingouin vivant, sa vie bascule.
En cherchant à se débarrasser de l’animal, M. Popper va juste réussir à en récupérer 5 autres. Alors que les adorables bestioles transforment peu à peu son appartement en banquise, M. Popper voit sa vie déraper. Tout va y passer : le contrat de ses rêves, ses relations, sa vie. Mais grâce à 6 petits pingouins, M. Popper va découvrir que le bonheur peut aussi faire boule de neige…


Pourquoi avoir sorti en plein mois de juillet 2011 où il a fait si chaud, une comédie grand public ou plutôt une fable américaine bien « fraîche », limite « frisquette », d’autant qu’elle se déroule au moment des fêtes de Noël ? Les aléas des sorties sans aucun doute, si ce n’est plutôt son peu de réussite au box-office outre-Atlantique à cette époque ! Quoi qu’il en soit, la sentence est tombée et ce conte plus ou moins magique mais bien réfrigéré est sorti lorsque les enfants étaient en vacances d'été. Dommage, c’était se priver tout bonnement d’un certain type de spectateurs, plus aptes à aller batifoler en extérieur qu’à venir s’enfermer dans une salle obscure (à moins qu’avec la clim…) !
Quoi qu’il en soit, voilà Jim Carrey plus épileptique que jamais, avec toujours ses mêmes mimiques et autres facéties de service qu’on lui connaît si (ou trop) bien, toujours près à en faire des tonnes et à en rajouter plus que nécessaire. A son âge, il rempile à nouveau dans une énième comédie bon enfant, genre dont il a bien du mal à se défaire, malgré déjà un visage légèrement figé qui garde les marques pour ne pas dire les stigmates de ces nombreux rictus faciaux employés, voire exagérés outrageusement.
N’empêche qu’il est bien l’un des seuls à pouvoir se permettre de faire ce style de prestation, et ainsi de faire rire (surtout) les plus jeunes avec ses fameuses pitreries qui lui ont permis de remporter pas mal de succès (plus ou moins mérités !). Néanmoins, certaines de ses interventions ici, dites inopinées mais pour le moins intempestives, pourraient vite le ranger dans la catégorie « tête à claques ». D’ailleurs, à ce sujet, on comprend mieux dans le film sa situation familiale précaire et tous les problèmes qui vont avec !
Passer les quelques séquences loufoques, totalement improbables (faire du patin à glace dans un appartement transformé en une sorte d’igloo géant !) et complètement invraisemblables (un pingouin qui plane grâce à un cerf-volant attaché dans son dos !), on se laisse docilement mener par le bout du nez (mais pas vraiment par le sourire !) vers une fin heureuse et forcément attendue (comme de bien entendu !), avec l’incontournable mais prévisible message écolo lorsque notre héros (et sa petite famille nouvellement « recomposée » !) se retrouve sur la banquise à libérer ses « pauvres » bêtes, au demeurant fort bien réussies en images de synthèse. Et dire que maintenant, la toute nouvelle génération de spectateurs va vouloir absolument pour Noël un pingouin comme gentil animal de compagnie !

C.LB



 
 
 
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