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Transformers 3 : la face cachée de la lune (3D) sur Ciné + Frisson

Sortie  le  25/03/2024  

De Michael Bay avec Shia LaBeouf, Rosie Huntington-Whiteley, Patrick Dempsey, Kevin Dunn, John Malkovich, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, Frances MacDormand et John Turturro


Un évènement mystérieux lié à notre passé éclate au grand jour. C’est la guerre qui menace aujourd’hui notre Terre, une guerre d’une telle ampleur que l’aide des Transformers pourrait, cette fois, ne pas suffire à nous sauver.

Et la franchise continue de plus belle et encore plus dévastatrice (merci Michael Bay) ! N’allez pas imaginer que c’est parce qu’il y a cette fois-ci un sacré supplément en tout genre, du type effets spéciaux, catastrophes, explosions, cascades, pyrotechnie plus la 3D, que cela suffira à vous en mettre plein la vue et l’ouïe ! Certes, rien ne manque dans ce 3ème volet, ni les courses-poursuites incroyables (sur l’autoroute), ni les combats titanesques (un peu à la manière de Star Wars au début), ni les destructions colossales (celle de la ville de Chicago), ni les transformations imposantes de ces robots de l’espace toujours plus impressionnantes (régulièrement filmées au ralentie !), et encore moins les nouveaux venues dans cette saga fantastique (en tête la blonde Rosie Huntington-Whiteley, nouvelle « pépée sacrément bien gaulée » qui remplace « haut la main » la brune Megan Fox, suivi de Frances MacDormand en directrice pointilleuse des services secrets, Patrick Dempsey en milliardaire qui traite avec les méchants robots, et John Malkovich en Bruce Brazos, nouvel employeur un brin givré de notre héros principal) !
L’autre grand plus, c’est le scénario qui utilise une part de l’Histoire américaine (et russe avec la catastrophe de Tchernobyl, plus celle de la mythologie « grecque » mais plutôt version Thor) comme prétexte à détourner quelques bonnes vieilles images d’archives (celles de la course à l’espace entre américains et russes dans les années 60), afin de mieux expliquer, preuves à l’appui, entre autres la présence de ces Autorobots mais surtout de ces Decepticons sur notre chère planète, ces derniers rapportés ultra secrètement de la Lune par les astronautes lors de la célèbre mission Apollo 11 (d’où le titre d’ailleurs, et aussi la présence furtive de Buzz Aldrin à l’écran, histoire de bien cautionner l’ensemble du projet !). Et pour mieux coller à l’actualité avec notamment la crise qui sévit un peu partout dans le monde en ce moment, notre brave héros, joué par le fringuant et courageux Shia LaBeouf, est au chômage et à la recherche d’un boulot « stable », malgré une jolie médaille dorée remise par le président Barak Obama himself !
Si ce sujet conséquent est bétonné de partout, voire même à tous les niveaux, c’est que le jeu doit en valoir la chandelle, à en croire les formidables et saisissants moyens techniques (et financiers : plus de 400 millions de dollars tout de même !), employés ici pour nous montrer par exemple l’invasion terrestre des méchants Decepticons fort belliqueux, style fin du monde façon Independance day. Leurs vaisseaux ressemblent à de gros insectes flottants dans l’air, leurs capacités de feu à des engins de destructions massives, et leurs opérations à des commandos soit pour réduire à l’esclavage la population humaine, soit pour éradiquer toute forme de vie. Et on ne vous parle pas des dégâts occasionnés, où les attentats des 2 tours du World Trade Center passeraient presque pour une toute petite démonstration du genre.
Difficile en effet de ne pas voir le spectre comme le cauchemar du 11 septembre resurgir ici telle une cicatrice à jamais refermée ! Voilà encore un film à la gloire des Etats-Unis, le seul pays qui se trouve toujours attaqué de toutes parts et par toutes sortes d’individus comme s’il les attirait inexorablement, qu’ils soient d’ailleurs terroristes ou aliens. Heureusement, il reste encore quelques individus téméraires, prêts à sauver leur patrie de n’importe quelle menace, et cela à grands coups de phrases explicites (« Le monde a besoin de nous ! »), de signes patriotiques ostentatoires (le drapeau américain flotte délibérément à chaque coin de rue) et d’interventions périlleuses au nom de la liberté (même si quelques-uns d’entre eux pactisent avec l’ennemi en travaillant pour eux !).
Cette production à grand spectacle (merci Steven Spielberg !) a beau sortir l’artillerie bien lourde (vraiment dans tous les sens du terme), il est bien difficile d’avoir de la compassion et des sentiments pour ces robots « pacifiques » et intelligents (dont certains bavent !) qui néanmoins sèment la zizanie, voire la panique, et le désordre, pour ne pas dire le chaos, à chacune de leurs sorties. Et puis, comment voulez-vous qu’on ait envie d’apprécier ces humains lorsqu’ils se coltinent des parents pareils, de gros ploucs habillés en survêtement vert ?

C.LB



 
 
 
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