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Numéro 4 (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  18/06/2022  

De D.J.Caruso avec Alex Pettyfer, Timothy Olyphant, Teresa Palmer, Dianna Agron, Callan McAuliffe et Kevin Durand (sur Ciné + Frisson les 18 et 30/06 + 01/07)


Ils étaient 9 survivants, derniers espoirs d’un monde. 3 sont déjà morts. Il est le 4ème.
John Smith n’est pas un adolescent ordinaire. Pour échapper à ceux qui cherchent à le détruire, il change perpétuellement d’identité et ne reste jamais longtemps dans la même ville. Henri, son protecteur qui l’accompagne, est sa seule famille.
Partout où il va, John est toujours le nouveau venu, celui qui n’a ni passé ni attaches. Dans la petite ville de l’Ohio où il s’est installé, John va être confronté à des évènements spectaculaires et surprenants qui vont bouleverser sa vie.
De son premier amour à la découverte de ses incroyables aptitudes, il va aussi rencontrer ceux qui partagent son fascinant destin….


« Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! » criait Patrick McGoohan, alias Numéro 6 dans la célèbre série télévisée fantastique d’origine anglaise et intitulé Le prisonnier. La comparaison s’arrête là puisque cette fois, nous avons à faire à un film plutôt de science-fiction, tout droit sorti des studios Disney qui s’adresse plus particulièrement à un public ado, comme d’ailleurs l’ensemble des protagonistes qui peuplent cette histoire assez formatée.
En effet, comme tout film de ce type qui se respecte aujourd’hui, il est bien évidemment question de lycéens stéréotypés en pleine puberté, d’un bel inconnu énigmatique et bien musclé (voire la photo ci-dessus), d’une charmante fille minaudante à souhait et au sourire ravageur, sur fond d’une tendre amourette, de rapports de force entre élèves, de pouvoirs extraordinaires pour ne pas dire surnaturels, d’ennemis prêts à tout pour arriver à leur fin, d’effets spéciaux plus incroyables les uns que les autres, de musiques pop/rock bien adéquates pour « d’jeunes » et diffusées à « donf », sans oublier un chien plutôt mystérieux, des tatouages façon maori, une pierre unificatrice proche d’une améthyste, un couteau arabisant qui s’illumine, et une grosse boîte argentée qui ne sera jamais ouverte, du moins pas dans ce premier volet.
Car, comme vous pouvez l’imaginer aisément dans ce genre de production marketing destinée à faire des petits ou si vous préférez une suite, il devrait y avoir plusieurs épisodes dans l’air (explicitement annoncée au final) avec certains personnages (les derniers guerriers d’une race extraterrestre à l’apparence humaine) poursuivis et donc en fuite quasi perpétuelle qui se cachent pour être « invisibles » aux yeux de leurs monstrueux poursuivants (des Mogadoriens avec des branchies placées de chaque côté des narines), et changent souvent d’identité comme de lieu (cela ne vous rappelle-t-il pas une autre fameuse série mais cette fois américaine, Le fugitif ?).
Voilà un moyen comme un autre de tenter de rendre l’« intrigue » plus palpitante et le « suspense » encore plus haletant à grands coups de belles valeurs morales dans ce scénario pour le moins traditionnel ! Néanmoins, rien de tout cela ne change vraiment beaucoup des précédents pitchs sur la question, tout aussi classiques et évidents sur le sujet que celui-ci (avec son lot de situations plutôt prévisibles et ses dialogues assez succincts), si ce n’est quelques gros clichés et autres clins d’œil éhontés aux nouveaux moyens de communications que sont le téléphone portable et Internet sans lesquels on ne pourrait plus prévenir les autres d’un danger éminent (avec au passage un peu de pub pour le « Yes we can » d’Obama et pour la XBox).
Alors, pas de quoi fouetter un chat, d’autant que dans la même lignée, les X-Men étaient plus représentatifs, maîtrisant leurs dons de manière plus convaincantes, et avaient surtout un peu plus de relief que ces derniers « survivants », assez poseurs et prétentieux !

C.LB



 
 
 
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