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Nanny McPhee et le big bang (sur Ciné + Famiz)
Sortie
le 28/05/2022
De Suzanna White avec Emma Thompson, Maggie Gyllenhaal, Rhys Ifans et Dame Maggie Smith (sur Ciné + Famiz les 28/05 + 02/06)
Mme Green est au bout du rouleau ! Ses 3 enfants ne cessent de se chamailler, son mari est parti à la guerre, son beau-frère la pousse à lui vendre la ferme familiale et sa patronne a un comportement de plus en plus étrange…Et comme si cela ne suffisait pas, elle voit débarquer ses 2 insupportables neveux de Londres, tandis que le maire du village la prévient que des bombes pourraient bien leur tomber dessus à tout moment ! Mme Green ne le sait pas encore, mais la personne dont elle a besoin n’est autre que Nanny McPhee….
Nanny McPhee, sorte de conte merveilleux créé, écrit et joué notamment par l’actrice Emma Thompson (Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, Henry V, Beaucoup de bruit pour rien, Dead again, Peter’s friends, Retour à Howards End, Au nom du père, Les vestiges du jour, Raison et sentiments, Primary colors), revient 4 ans après le premier volet dans les aventures de cette espèce de sorcière (pas vraiment bien aimée aux premiers abords, plutôt effrayante et énigmatique d’ailleurs !), qui remet un peu d’ordre dans les foyers à problème ou bien alors en difficulté. On n’est pas loin de Super Nanny, l’émission de divertissement sur M6, qui proposait à des parents de leur envoyer une nounou pour les aider à élever au mieux leurs enfants particulièrement turbulents. Puisque cette curieuse et placide Nanny McPhee est en réalité une magicienne édentée, aux 2 grosses « mouches » bien poilues sur le visage, au nez en forme de patate et aux sourcils bien fournis tels des broussailles, les soucis et autres tracas se résolvent comme par enchantement grâce à sa façon de remettre tout le monde au pas, mais aussi grâce à sa canne en bois qu’elle martèle par terre pour déclencher un tas de solutions pour le moins inextricables, propres aux histoires imaginées et destinées aux enfants, ainsi qu’à un nombre incalculable de tours de passe-passe de son cru qui permettra à ces garnements d’apprendre à se révéler en fin de compte d’adorables chérubins. Sans être une suite à proprement dit du premier film sorti en 2006, nous avons plutôt à faire à un nouvel épisode avec d’autres enfants (on est passé de 7 à 5 bambins), un autre adulte (de Mr. Brown à Mrs. Green, jouée par une Maggie Gyllenhaal sympathique et un peu tête en l’air !), et se déroulant à une autre époque historique (dans les années 40 en pleine campagne anglaise pendant la 2ème guerre mondiale). Néanmoins, on retrouve dans ce nouveau scénario, beaucoup de situations comme d’éléments assez similaires au précédent, entre autres des mioches aux bouilles certes adorables mais chahuteurs à souhait, au point de dévaster certaines pièces et de faire vivre à leur maisonnée un véritable enfer. Egalement, un adulte débordé par son travail et accaparé par ses responsabilités, incapable d’assumer seul l’éducation de ces chères « têtes blondes », d’autant qu’un oncle malfaisant (interprété par un Rhys Ifans qui s’est fait pour l’occasion une nouvelle tête chevelue, tout en faisant le pitre constamment !) vient les harceler à tout bout de champ (avant, c’était une tante qui menacait de retirer son indispensable aide financière à la famille !). Bref, chacun dans sa partie attend un miracle qui va débarquer sous les traits de cette fameuse Nanny McPhee. Bref, dès les premières minutes, le ton est donné : entre magie, bêtises et complicité, l’aventure ne fait que (re)commencer, avec toutefois un certain nombre de références bien soulignées, autant à Mary Poppins et La mélodie du bonheur, qu’à Babe (la drôle de machine à brosser les cochons dans la grange !) et Le petit monde de Charlotte, ces 2 derniers pour l’unité de lieu, une ferme, et pour la présence d’animaux, des petits cochons aussi espiègles qu’acrobates ! L’ensemble est plutôt charmant, attendrissant, divertisant, au demeurant assez enfantin et fort gentillet, destiné prioritairement à un public familial plutôt jeune, se regardant sans réel déplaisir avec une sacrée dose de bons sentiments et de grandes valeurs (plus axé sur l’enseignement instructif des belles manières comme le courage, la bonté, la confiance, la détermination,…), mais sans rien non plus d’effrayant, de machiavélique, de sardonique ou de délirant, sans véritables scènes d’action ou de rythme effrénés (quelques baisses de régime ici et là tout de même !) et sans beaucoup d’effets spéciaux légers (plutôt des images de synthèse et de l’animation à la fois infographique et animatronique lourde, si l’on compte un corbeau qui rôte, un side-car qui vole et des cochons qui nagent, en hommage bien appuyé aux célèbres ballets aquatiques d’Esther Williams !). En résumé, rien ne s’invente vraiment et tout se transforme, inévitablement ! Donc, bienvenue à nouveau dans le monde tendre, sensible et émouvant de Nanny McPhee, où tout est permis et possible, même l’invraisemblable, avec son lot d’excès farfelus en tout genre, du type coups fourrés, tordus ou pendables, brimades, bêtises, malices, farces et j’en passe et des meilleurs….
C.LB
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