en 
 
 
cinema

 
 

Go fast (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  20/10/2021  

De Olivier Van Hoofstadt avec Roschdy Zem, Olivier Gourmet, Jean-Michel Fete, Jil Milan, Catalina Denis, Evariste Kayembe-Beya et Julie Durand (sur Ciné + Premier les 20, 23 et 28/10)


Marek, officier de police, vient de perdre son collègue et meilleur ami lors d’une opération contre un réseau de trafiquants de drogue. Il est formé pour infiltrer un gang qui importe de la résine de cannabis en grande quantité depuis l’Espagne grâce aux Go Fast, des bolides surpuissants et chargés de drogue qui filent à toute allure vers les cités. Ce film s’inspire de faits réels.

Attention, vous allez assurément avoir de vraies émotions comme si vous étiez vous-même projeté dans une folle course-poursuite entre la police et des dealers de grande envergure. Loin du simple reportage télévisé, vous avez réellement l’impression d’être plongé dans la réalité, de partir sur le terrain avec des conducteurs qui roulent en permanence à 120 km/h au-dessus de la vitesse autorisée ou avec une équipe du Raid surentraînée, à la recherche de quelques belles figures du milieu du grand banditisme afin de les infiltrer et de les arrêter. Et pour cela, la production n’y va pas par 4 chemins : scénario musclé, enquête minutieuse, intrigue palpitante, combats énergiques, cascades spectaculaires, interprètes tendus, mise en scène rapide, bolides nerveux et montage cut. On se croirait presque dans un film d’action américain sauf qu’ici, nous sommes bel et bien entre partenaires et acteurs aussi français que belges (entre autre Olivier Gourmet).
En effet, le réalisateur Olivier Van Hoofstadt, né en Belgique, nous propose son 2ème long métrage dans un registre bien différent du premier, Dikkenek, une comédie satirique outrancièrement cynique. Prenant ce nouveau sujet à bras-le-corps, il s’impose un rythme d’enfer, ne laissant aucun répit ni aucun compromis narratif, et encore moins un quelconque moment de relâche ou de temps mort à son histoire, ses scènes et ses personnages, comme si nous assistions véritablement à un entraînement quasi paramilitaire d’hommes pour intégrer un corps d’élite confidentiel d’un service actuel de la police. Cet homme-là, ce n’est pas Donnie Brasco (avec Johnny Depp) ou Jason Bourne (dans La mémoire dans la peau) mais Roschdy Zem (Vas, vis et deviens, Le petit lieutenant, Indigènes, Mauvaise foi, La fille de Monaco) qui se retrouve dans la peau d’un inspecteur complètement crédible, tout à fait à l’image de notre société, propulsé dans le monde des narcotrafiquants en se faisant engager comme chauffeur dans l’une des plus grosses organisations criminelles qui soit, responsable notamment du passage de la drogue en Europe via le Maghreb. On assiste à sa préparation physique comme à son examen de passage auprès de ses « recruteurs », ainsi que de son « job » lors des nombreuses traversées en voiture qu’il doit effectuer à grande vitesse d’Espagne en France et vice-versa.
Et tous les moyens sont là pour qu’on y croît vraiment dur comme fer : le dépaysement assuré qui nous ballade au Maroc, à Ketama dans les plantations, en Espagne et plus particulièrement à Malaga où le transit se fait par hors-bord, et dans les cités houleuses (Clichy-sous-Bois) ou sur les autoroutes françaises, sillonnées de long en large ; les voitures vrombissantes et rutilantes, boostées à 190 km/h de moyenne pour arriver sans encombre et au plus vite à destination ; sans oublier l’intervention des brigades spécialisées comme la présence d’hélicoptères de la police nationale. Non, ce n’est pas Michel Vaillant (on n’est pas sur un circuit automobile, bien que…), ni Taxi (pas de gadgets particuliers ici), bien que le distributeur s’appelle Europacorp et qu’il a déjà diffusé ses 2 films cités précédemment. Si on retrouve quelques similitudes, voire ressemblances dans la façon de « speeder » un long métrage dit de genre, ce n’est que pour mieux servir une réalisation endiablée qui n’a pas le temps d’expliquer calmement ou avec de longs discours ce qui se passe à l’écran puisque tout est rendu à l’image, à la fois très parlante et fort compréhensible. Alors, pas la peine de vous faire un dessin : on est dans le feu de l’action d’un polar pendant 1h30, sans commentaire social ou prise de tête politique, pour notre plus grand plaisir et surtout celui des fans de sensations fortes !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique