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Civil war

Sortie  le  17/04/2024  

De Alex Garland avec Kirsten Dunst, Wagner Moura, Nick Offerman, Stephen McKinley Hendersen, Caille Spaeny, Karl Glusman et Sonoya Mizuno


Dans un futur proche où les États-Unis sont au bord de l'effondrement et où des journalistes embarqués courent pour raconter la plus grande histoire de leur vie : La fin de l'Amérique telle que nous la connaissons.

Est-ce un long métrage de science-fiction, un film d’anticipation ou bien alors un (faux) documentaire sur des journalistes et reporters-photographes en pleine action auquel nous assistons ? Un peu des 3 à la fois, le tout sur fond d’un road-movie à travers plusieurs états d’Amérique du Nord. C’est au final une sorte de reportage « déguisé » autour d’un petit groupe de « gens de la presse » qui vont d’un point à un autre pour suivre un conflit interne – d’où le titre du film ! – et, si possible, rapporter La photo, en quelque sorte le « scoop » de leur vie.
Cela pourrait très bien se passer n’importe où ailleurs dans le monde, tant les images proposées, plus ou moins « bucoliques », nous promènent pendant plus d’une heure – avec plusieurs arrêts du style pauses « essence », « repos », « photos », « tirs » et « charnier » - sur les routes quasi désertes d’un pays en pleine (nouvelle) guerre de « sécession », fait historique que nous est rejoué ici 160 ans plus tard en version moderne. Sauf qu’il faut attendre les 15 dernières minutes pour être vraiment plongés dans le vif du sujet, prise de la « Maison Blanche » en camp retranché et bien gardé comme point d’orgue !
On a un peu de mal à comprendre la véritable démarche du réalisateur et scénariste canadien Alex Garland qui nous a habitué à des productions plutôt réfléchies, certes étranges mais subtiles (souvenez-vous d’Ex-machina, d’Annihilation, et de Men !). Là, il nous montre assez simplement l’existence de 4 envoyés spéciaux (une expérimentée – interprétée par la très juste Kirsten Dunst -, un autre en pleine montée d’adrénaline, une jeune sensible et un vieux sage) en balade (voire même en goguette), qui nous donnent leur très léger sentiment sur une rébellion d’une ampleur nationale sans avoir le moindre sens déontologique sur leur profession. Et c’est servi par des ralentis en-veux-tu-en-voilà et une BO plutôt expérimentale (exceptée une chanson rock/folk), faite de sons et autres bruits hypnotiques.
A croire que leur point de vue à chacun et chacune est de prendre uniquement des clichés pour la postérité, sans aucune réelle réflexion sur ce qui se déroule autour d’eux. Certes, le mea-culpa est présent en filigrane mais il n’occulte pas l’absence d’une vraie pensée sur ce milieu comme l’avait été dernièrement le film français « Vivants ». Néanmoins, on reste sceptique quand à la portée d’un tel « message » cinématographique, en se disant que le combat actuel Biden/Trump pour les prochaines élections présidentielles pourrait peut-être – et pourquoi pas ! – déboucher sur des affrontements (la prise du Capitole en est l’un des souvenirs marquants) mais sans aller jusqu’à déclencher une guérilla tout de même !

C.LB



 
 
 
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