Sleep

Sortie  le  21/02/2024  

De Jason Yu avec Yu-mi Jeong et Sun-Kyun Lee

La vie d'un jeune couple est bouleversée quand le mari devient somnambule et se transforme en quelqu'un d'autre la nuit tombée. Sa femme, submergée par la peur qu'il fasse du mal à leur nouveau-né, ne trouve alors plus le sommeil....

Il faut croire que l’on a déjà vu et revu voire ressassé au cinéma à peu près tout ce qui se fait en matière d’angoisse, de frayeur, d’épouvante et d’horreur pure. Eh bien, on arrive encore à (tenter de) nous surprendre avec cette fois un film coréen (du sud) au budget certes réduit, proposé ici et là avec parcimonie, mais à l’efficacité pas totalement probante. Pourtant, tout semble parfaitement distillé pour qu’on soit surpris qu’un simple mari endormi et ronflant puisse déclencher autant de situations absurdes aux répercussions terribles.
Economie de moyens ne veut pas forcément dire que cette production asiatique est cheap, mais la présence presque unique pendant 1h30 de 2 actrices/acteurs principaux - la mère, la voyante, le médecin et la voisine ne sont pas vraiment comptabilisés -, et le quasi seul lieu de tournage – un petit appartement comme huis clos confiné plutôt étouffant – suffisent à nous faire croire le contraire. Néanmoins, le scénario se tient puisque un fantôme a décidé de venir s’installer dans le corps de l’un d’eux.
Face à cet esprit malin, le couple va essayer d’affronter ensemble cette « possession » tant bien que mal, entre les réactions d’un époux somnambule à l’appétit féroce, et sa femme autoritaire, inquiète et tourmentée, criant souvent à la limite de l’hystérie. Ne parlons pas du chien qui a décidé de « se mettre au frais » ni du bébé qui supporte très bien l’état – ainsi que le bruit - dans lequel ses parents se mettent !
Bref, un long métrage modeste genre sympathico-conjugale de l’ex-assistant de Bong Joon-ho, Jason Yu (sa première expérience derrière la caméra), sans effet effrayant typé gore ni rebondissement incroyable, avec une histoire improbablement intrigante, saupoudrée d’un zeste de comédie, qui se laisse regarder sans trop bailler, à défaut de « dormir debout » comme réussit si bien à le faire l’un des protagonistes !

C.LB