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Sound of freedom

Sortie  le  15/11/2023  

De Alejandro Monteverde avec Jim Caviezel, Bill Camp, Cristal Aparicio, Javier Godino, Lucas Avila et Yessica Borroto Perryman


Sound of freedom est un thriller basé sur l'incroyable histoire vraie d'un ancien agent fédéral américain, Tim Ballard, qui quitte son emploi pour se lancer dans une opération de sauvetage au péril de sa vie, afin de libérer des centaines d'enfants prisonniers de trafiquants sexuels internationaux.

*Avertissement : les spectateurs sont invités à faire preuve de prudence face aux sujets et éléments évoqués par ce film.


Sound of freedom, traduit en français par « l’écho de la liberté », ne tourne pas autour du pot très longtemps : dès les premières minutes du film, avec à l’appui des images fortes d’actualité et de vidéosurveillance lors du générique, on sait à quelle sauce nous allons être servis ! Celle des trafics d’enfants qui vont bientôt égaler voire dépasser ceux de la drogue dans le monde. Une « rentabilité » expliquée par le simple fait que les enfants peuvent être réutilisables à plusieurs reprises ! De quoi vous faire froid dans le dos et vous mettre mal à l’aise à la vue de ce « business » fort juteux qui engrange plusieurs milliards de dollars par an, avec une échelle exponentielle, côté nombre d’enfants « engagés » malgré eux, pardon, enlevés et séquestrés pour être « vendus » comme esclaves sexuels.
Ici, nous avons à faire à une enquête en forme de thriller où un agent spécial rattaché au ministère de la sécurité intérieure au sein du gouvernement américain - bref, chargé de la lutte contre la pédocriminalité sur internet -, décide de sauver, à ses risques et périls, des gamines et des gamins - et plus particulièrement un frère et sa sœur - des griffes de trafiquants et de pédophiles. Basée sur une histoire vraie, on navigue entre le Honduras, le Mexique et la Colombie, remontant la filière par des infiltrations, exfiltrations et autres voies « détournées », à la recherche de ces enfants maltraités. En résumé, pas trop de commentaires ni de parti-pris, simplement des faits à travers des images et des situations explicites montrées à l’écran.
Et pour cela, pas la peine d’en faire des tonnes, juste des plans plutôt formels et des séquences très posées, soulignés par la présence un peu impassible, stoïque, mélancolique et « forcée » du personnage principal, interprété par l’acteur américain Jim Caviezel (Rock ; La ligne rouge ; La passion du Christ ; Déjà vu). D’ailleurs, son regard certes doux mais pénétrant et rempli d’émotion comme de tristesse y est pour beaucoup : s’il lui arrive d’attraper quelques pédophiles ici et là, c’est moins sûr en ce qui concerne les enfants retrouvés ! Mais puisqu’il s’agit d’une production U.S., les facilités du scénario se font tout de suite beaucoup plus claires, faciles, limpides, évidentes.
Happy end à l’appui, il n’y aura donc pas trop de difficultés à récupérer ce qu’il était venu chercher (on passe très vite sur tous les autres capturés), annoncé à grand renfort d’une BO ampoulée qui prédit et atténue la suite des évènements. Au final, malgré un profond cas de conscience à l’esprit (« ce boulot me démolit »), la vocation sensible et politique de ce long métrage classique, tragique et pourtant moral, sans subtilité ni réelle brutalité apparente (aucune scène dérangeante) mais pleine de bondieuseries, est de ne pas laisser indifférent, d’être connue du grand public afin de le sensibiliser à la réalité de ce trafic criminel et de l’éveiller à cette ignoble exploitation voire traite d’enfants, en espérant que ce ne soit pas le leur qui soit un jour parmi eux.

C.LB



 
 
 
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