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A l’intérieur

Sortie  le  01/11/2023  

De Vasilis Katsoupis avec Willem Dafoe, Gene Bervoets, Eliza Stuyck et Josia Krug


Nemo, cambrioleur chevronné et amateur d’art, se retrouve piégé dans un luxueux appartement new-yorkais. Essentiellement décoré d'œuvres d'art, il va devoir faire preuve de créativité et de ténacité pour survivre et tenter de s'échapper...

Willem Dafoe, acteur aussi charismatique que mythique (souvenez-vous de ses nombreuses prestations entre autres dans Platoon, Né un 4 juillet, Sailor et Lula, Basquiat – tiens, déjà un « pied » dans l’art ! -, American psycho, Spider-Man 1, 2 & 3, Aviator, The Grand Budapest Hotel, et Le crime de l’Orient Express pour n’en citez que quelques-uns), va se retrouver enfermé dans un appartement dernier cri, un penthouse de luxe situé au dernier étage d’un building qui va devenir une véritable souricière dans laquelle il va devoir se « démerder » (dans tous les sens du terme) pour s’échapper. Et il n’y avait qu’un acteur de sa trempe pour être capable d’interpréter une attitude et d’exprimer d’un regard toutes les facettes autant physiques que psychologiques par lesquelles ce « prisonnier » va devoir passer.
C’est justement l’occasion de voir défiler tout ce qu’il est possible de faire pour essayer de s’évader ou, si vous préférez, de s’e(n) sortir tant bien que mal quand on se retrouve ainsi piégé de la sorte dans un tel endroit aussi inhospitalier qu’il puisse le paraître. Ce dernier est un personnage à part-entière comme l’était d’ailleurs celui « visité » dans Panic room de David Fincher (avec notamment Jodie Foster). S’en suit donc un huis clos particulièrement étouffant, une plongée en enfer entre sirène qui hurle (« défaillance sur système ») et moyens d’arriver à se sustenter (le propriétaire semble être parti pour longtemps aux vues du peu de choses qu’il reste dans son frigo et ses placards !), changements de température et échafaudages en tout genre pour espérer trouver une « issue de secours » possible (on a l’impression d’être dans une forteresse d’où l’on ne ressort pas vivant !).
Tout l’intérêt de cette intrigue, tour à tour passionnante et éreintante, réside dans les facultés mentales et manuelles employées par ce cobaye humain à vouloir échapper coûte que coûte à son (triste) sort, à cette condition bien forcée malgré lui. Pour cela, il ne manque ni de moyens (ou plutôt d’idées), ni de ressorts et encore moins d’astuces, cherchant par tous les moyens la petite issue qui lui permettrait de se retrouver enfin (à l’air) libre. On peut reprocher aisément des incohérences voire des facilités scénaristiques comme le fait que personne ne l’entende alors qu’il s’emploie en grandes pompes (à eau) à se faire remarquer. Mais que fout le gardien de l’immeuble ? Et la société de surveillance qui a installé l’alarme ? Qu’importe, le but est d’aller jusqu’au bout de la démonstration, et le jeune réalisateur grec Vasilis Katsoupis met tout en œuvre de façon détaillée pour faire durer « le plaisir » un max.
Très peu de dialogues, baisse de rythme, longueurs se faisant ressentir, à peine une BO (le titre Macarena tourne souvent en boucle et, parfois, un peu de piano seul). De toute façon, on se doute bien dès le départ qu’il va trouver une combine pour se volatiliser loin de ce confinement imposé : il faut juste être patient de savoir par quelles différentes explorations, étapes, stades et autres limites infernales il va devoir passer avant !

C.LB



 
 
 
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