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Ninja turtles teenage years (sur Canal + Box Office)

Sortie  le  01/05/2024  

De Jeff Rowe et Kyler Spears avec les voix de Seth Rogen, Jackie Chan, Nicolas Cantu, Micah Abbey, Brady Noon et Ayo Edebiri


Après des années passées loin du monde des humains, les frères Tortues entreprennent de gagner le cœur des New-Yorkais et d'être acceptés comme des adolescents normaux grâce à des actes héroïques. Leur nouvelle amie April O'Neil les aide à s'attaquer à un mystérieux syndicat du crime mais ils se retrouvent dépassés par les événements lorsqu'une armée de mutants se déploie contre eux.

Les fameuses tortues ninjas, on y a eu droit un peu à toutes les sauces depuis presque 40 ans : version comic books au début, genre séries télévisées d’animations après, puis style films (5 en tout, plus 2 d’animation) enfin, sans oublier tous les produits dérivés (jeu de rôle, jouets, jeux vidéo et même alimentation) qui ont pu en découler. Les faire revenir à l’écran devait donc apporter un nouveau concept, du moins, une nouvelle approche autant visuelle que narrative. Si ce dernier point – un scénario déjà lu et (re)vu, aussi basique qu’évident, voire prévisible, limite attendu - n’a pas beaucoup changé depuis la création de ces adorables créatures en 1984 par Kevin Eastman et Peter Laird, la conception quant à elle de cette réalisation tout en animation change beaucoup de la représentation des précédentes adaptations.
En effet, le graphisme est ici plutôt original, différent de ce que l’on a déjà vu et tout à fait dans l’air du temps, avec une exécution des traits pas très classique, se rapprochant plus du graffiti, et des mouvements moins fluides qu’un dessin animé traditionnel. On retrouve nos 4 charmantes tortues à leur début, toujours à l’aspect anthropomorphique dont un mystérieux fluide, sorte de liquide mutagène, leur a permis d’avoir une taille humaine, ainsi que pour leur « père » de substitution, le rat Splinter. Tous les autres personnages majoritairement « mutants » sont nouveaux, exceptés la journaliste April O’Neal (la seule humaine du groupe), plus Behop et Rocksteady, les hommes de main (l’un mi sanglier, l’autre mi rhino), cette fois du grand méchant Superfly.
Les nombreuses références ne manquent pas, autant celles d’aujourd’hui que celles pendant les années 80 (d’où la présence de flash-back et de courts extraits d’émissions de cette époque, plus un gros clin d’œil à Godzilla), ni l’humour d’ailleurs (quelques bons mots bien ajustés, histoire de prouver l’esprit ado de ces bébêtes), et encore moins les scènes de combats qui nous rappellent le bon (vieux) temps de la mode kung fu (un petit medley d’extraits de certains films de genre est là comme un souvenir d’antan). Question BO, ça assure à la fois côté hip-hop et anciens tubes eighties, le tout agrémenté de blablas et autres discours moralisateurs (cible familiale oblige).
Au final, on assiste à une curiosité bien ficelé qui plaira aux plus aficionados de tous des « ninja turtles » mais qui pourrait bien aussi déplaire à certains autres par ce réajustement ciblé hyper « wesh », yoh !

C.LB



 
 
 
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