en 
 
 
cinema

 
 

Peter Pan & Wendy (sur Disney +)

Sortie  le  28/04/2023  

De David Lowery avec Jude Law, Alexander Molony, Ever Anderson, Yara Shahidi, Alyssa Wapanatàhk, Joshua Pickering, Jacobi Jupe et Jim Gaffigan


Wendy Darling, une jeune fille inquiète de laisser derrière elle la maison de son enfance, rencontre Peter Pan, un garçon qui refuse de grandir. Avec ses frères et une petite fée, la fée Clochette, elle voyage avec Peter dans le monde magique du Pays Imaginaire. Au détour de ses aventures, elle va rencontrer un capitaine pirate maléfique, le capitaine Crochet, et vivre des aventures aussi palpitantes que périlleuses, bien loin de sa famille et de son foyer.

Il fallait bien s’y attendre venant des studios Disney, c’est-à-dire le passage obligé de la version classique originale format dessin animé, donc du film d’animation, à celle actuelle plus moderne en prises de vue réelles – dit aussi en live-action -, effets spéciaux en prime. Cela a déjà été le cas pour un bon nombre de productions depuis une vingtaine d’années (Le livre de la jungle, Aladdin, Alice aux pays des merveilles, Dumbo, Le roi Lion, Pinocchio, Cendrillon, Les 101 dalmatiens, Mulan et dernièrement La petite sirène), il en sera donc de même pour Peter Pan avant de nouvelles surprises très prochainement.
En attendant, cette adaptation nouvelle génération a pris certes quelques libertés scénaristiques par rapport au roman de James Matthew Barrie mais s’est plutôt inspirée de la pièce de théâtre du même nom, jouée pour la première fois en…1904. Si le réalisateur américain David Lowery (Les amants du Texas ; le remake de Peter – déjà ! - et Elliott le dragon ; The old man and the gun ; The green knight) a fait l’impasse sur certaines scènes pour en développer d’autres moins (re)connues (notamment le bateau des pirates qui s’envole dans les airs), tous les personnages sont au rendez-vous – avec des visages d’enfants ressemblant à s’y méprendre à ceux vus dans le dessin animé -, ainsi que les passages les plus représentatifs de ce conte universel mondialement célèbre.
Il y a là Jude Law en Capitaine Crochet qui s’en donne à cœur-joie tout en cabotinant avec cynisme mais en beaucoup moins prononcé que Dustin Hoffman dans Hook de Steven Spielberg en 1991. De plus, avec une fée Clochette afro-américaine et iranienne (Yara Shahidi, vue dans No limit, Salt, Alex Cross, et Mon étoile solaire), un Peter Pan aux traits très hindous (l’acteur anglais Alexander Molony), une Lili La Tigresse un peu boulotte (Alyssa Wapanatàhk, aperçue dans Bones of crows) et un des garçons perdus atteint de trisomie21, on donne ici un sacré coup de balai aux anciennes idées « reçues » voire trop souvent formatées. Question paysages verdoyants (le pays imaginaire), décors intérieurs somptueux, trucages et autres illusions, rien n’a été laissé au hasard, jusqu’à reproduire un crocodile immense, pas loin d’un monstre genre préhistorique.
Malgré une petite baisse de régime dans le dernier tiers du film et un côté larmoyant à la fin, ce long métrage intellectualisé, plus profond dans son approche de l’histoire telle qu’on la connaît depuis des lustres, donnera toute satisfaction au grand public, où l’on passe astucieusement de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte (« c’est l’inévitable marche du temps ! »), avec son lot de petites surprises comme celle d’un Capitaine Crochet « égaré » depuis sa prime jeunesse et ancien ami très proche de Peter Pan.

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique