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Dernière nuit à Milan (sur Canal +)

Sortie  le  16/03/2024  

De Andrea Di Stefano avec Pierfrancesco Favino, Linda Caridi, Antonio Gerardi, Francesco Di Leva et Carlo Gallo


Durant sa dernière nuit de service, un policier est appelé pour une enquête. Il ne sait pas que celle-ci sera la plus éprouvante de sa vie. En une nuit, où tout peut basculer, tout va s’enchaîner…

On peut dire sans hésiter que le cinéma italien est bien parti pour renaître de ses cendres après avoir vu ce style de film, mi-polar mi-thriller, qui lorgne autour d’une enquête en forme de pièces de puzzle qui petit à petit s’emboitent judicieusement les unes entre elles sur fond de retour en arrière, le tout mis en scène avec dextérité et subtilité. Et ce n’est pas le réalisateur et acteur Andrea Di Stefano qui vous dira le contraire puisque, après avoir joué notamment dans Avant la nuit, Hôtel, Nine, Mange prie aime ou bien encore L’Odyssée de Pi, et tourné Paradise lost et The informer, le voilà qui s’embarque dans une production pleine de tension palpable.
On peut le constater grâce au jeu à la fois convaincant et nuancé du personnage principal, interprété par Pierfrancesco Favino (vu entre autres dans Romanzo criminale, La nuit au musée, Le monde de Narnia, Anges et démons, World war Z, Rush, et Le traître) qui (nous fait) vibre(r) dans la peau d’un capitaine de police (« toujours pas commissaire ») aussi charmant que psychorigide voire « faible » (il n’a jamais tiré sur personne), aux prises avec sa conscience (en honnête homme qu’il est, il a toujours respecté les règles en 35 ans d’une honorable carrière) lorsqu’un « contrat » d’intermédiaire - un chauffeur pendant une heure grâcement payé - lui est proposé, à quelques heures seulement de la retraite.
Et c’est parti dans un engrenage de 2 heures (à l’écran), une folle spirale au rythme effréné qui va l’entraîner dans une très longue nuit (de tous les dangers) pour le moins exténuante, où il devra gérer au mieux dans un laps de temps très court, tout en déjouant les nombreux pièges semés sur son itinéraire par ses supérieurs comme par des chinois qui le tiennent à sa solde. L’œil aux aguets au même titre que lui (vous remarquerez qu’il observe tout), on suit l’évolution des faits avec une vive attention. Et ce ne sont pas les quelques passages un peu bavards ni un final en raccourci moralisateur qui nous fera changer d’avis : nous avons là une production qui devrait faire parler d’elle en bien, pour ne pas dire en très bien !

C.LB



 
 
 
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