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Crazy bear (sur Canal + Box office)

Sortie  le  11/02/2024  

De Elizabeth Banks avec Keri Russell, O’Shea Jackson Jr., Christian Convery, Alden Ehrenreich, Jesse Tyler Ferguson, Brooklynn Prince, Isiah Withlock Jr. et Ray Liotta


Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985, une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun.
Crazy bear est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.


Quand la réalité dépasse la fiction : on aurait bien du mal à croire qu’une histoire pareille puisse avoir existé et, pourtant, elle est basée sur un évènement réel survenu aux Etats-Unis. En effet, un ours noir, le plus commun des mammifères carnivores vivant en Amérique du Nord, a ingurgité de la drogue « tombée » du ciel, jetée depuis un avion de trafiquants. Un homme défoncé, on connait déjà un peu, mais un animal de cette corpulence et de ce poids, de surcroît « camé », ça doit être beaucoup plus incroyable (« pas normal »), voire carrément démoniaque !
Il n’en fallait pas plus pour imaginer un scénario qui tienne (plus ou moins) bien la route, peuplé autant de personnages caricaturaux et loufoques à souhait (qu’ils soient jeunes ou adultes), que de ce « baribal » (nom donné à cet ours par les américains) entièrement réalisé en images de synthèse et d’un réalisme probant, du moins, impressionnant. Sans effets spéciaux, point de scènes d’action comme celles que nous offre cette production qui oscille entre comédie barrée et thriller angoissant limite horrifique !
Le principe est de jouer toujours la carte du suspense (souvent garanti) tout en dédramatisant les différentes situations rencontrées. Sérieux s’abstenir ici : les rôles interprétés sont tous parodiques au possible (le caïd bien « propre » sur lui, le garde forestier d’un ridicule assumé, la ranger un tantinet grotesque…). Le seul - et unique - attrait de ce film dit barré, qui se veut délirant sans trop l’être et pas forcément drôle à tous les coups, reste les attaques inspirées, fort rageuses et meurtrières de ce gros « doudou » à quatre pattes, tout à fait capable de vous lacérer et de vous déchiqueter en un rien de temps !
Néanmoins, il y a tout de même une morale au final qui devrait plaire aux petits comme aux grands…enfants que nous sommes pour la plupart d’entre nous restés. On savourera au passage une BO, outre celle du compositeur attitré de Wes Anderson, Mark Mothersbaugh (il a travaillé sur Bottle rocket, Rushmore, La famille Tenenbaum, et La vie aquatique, ainsi que sur Bienvenue à Collinwood, Envy, Thor – ragnarok & Thor – Love and thunder, et Pitch perfect 2 de la même réalisatrice/actrice qu’ici, Elizabeth Banks, à qui l’on doit le Charlie’sangels de 2019), plutôt bien branchée rock, pop, soul et new-wave (il y a même du Depeche Mode, c’est vous dire !). Bref, il n’en faudrait pas plus pour faire fuir touristes, habitants locaux et malfrats en goguette dans ces parcs nationaux « infestés » de bisounours et autres « Winnie l’ourson ».

*A noter : c'est la dernière apparition cinématographique de l'acteur Ray Liotta, décédé lors d'un tournage en mai 2022.

C.LB



 
 
 
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