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Knock at the cabin (sur Canal + Box office)

Sortie  le  03/12/2023  

De M. Night Shyamalan avec Ben Aldridge, Jonathan Groff (II), Dave Bautista, Rupert Grint, Nikki Amuka-Bird, Kristen Cui et Abby Quinn


Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse. Alors qu’ils n’ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision.

Doit-on vraiment en vouloir au réalisateur, scénariste, producteur - et occasionnellement acteur - américain M. Night Shyamalan de nous proposer des films qui se démarquent des autres, teintés de surnaturel très contemporain, au point de devenir l’un des nouveaux maîtres incontournables du thriller en l’espace de quelques productions bien ficelées ? 6ème sens (son 3ème long métrage), suivi d’Incassable, Signes et Le village, puis à l’affilée Phénomènes, The visit et Split, ont tous été des succès avec des histoires sombres au dénouement complexe, sur fond de fantastique saupoudré d’un peu d’horreur. Bref, une « valeur sûre » jusqu’à il n’y a pas si longtemps !
En effet, on peut lui reprocher depuis peu d’avoir eu à nouveau un passage à vide, des « ratés » avec récemment Glass et Old. Il pourrait bien que celui-ci en prenne le même chemin, tant ce scénario-là on ne peut plus zarbi voire invraisemblable nous laisse de marbre, incapable de toucher du fait d’un script sans tension, ni de s’identifier à l’un des personnages présents à l’écran. Que ce soit le jeu de l’anglais Ben Aldridge (Pennyworth ; Fleabag) et de l’américain Jonathan Groff II (Hôtel Woodstock ; Mindhunter) tous deux parents d’une petite futée (interprétée par la remarquable Kristen Cui), suivi de Dave Bautista (Les gardiens de la galaxie 1 & 2 ; Hôtel Artemis) en colossale « force de la nature » en plein délire, Rupert Grint (la saga Harry Potter ; Petits meurtres à l’anglaise) en allumé, Nikki Amuka-Bird (L’affaire Jessica Fuller ; Old) en détraquée, et Abby Quinn (Les filles du docteur March ; Je veux juste en finir) en illuminée, pas un(e) ne réussit à nous toucher plus que cela.
La faute à ce huis clos théâtral et bavard où chacun(e) y va de sa petite tirade monocorde (« il est l’heure de faire un choix ») sur leur « mission la plus importante du monde » à aborder, notamment autour d’une décision primordiale à prendre – accomplir un sacrifice - afin d’éviter que le jugement dernier ne s’abatte sur la Terre toute entière. Ouah, quels rôles à endosser, visions « réalistes » à l’appui ! On a d’autant plus de mal à s’y accrocher que de gentils flash back sur cette « famille choisie », composée de 2 papas et d’une fillette adoptée, viennent ponctuer ce grand délire en cassant copieusement le semblant de rythme qui commençait tout juste à s’installer. Ca sent malheureusement le fardeau que va devoir supporter le cinéaste en mal de trouver des sujets « chocs » ayant du sens, en résumé, qui (re)tiennent l’attention et la route !

C.LB



 
 
 
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