Ghost therapy

Sortie  le  01/02/2023  

De Clay Tatum avec Clay Tatum, Whitmer Thomas, Whitney Weir, Budd Diaz et Robert Longstreet

Clay est un photographe solitaire au chômage qui mène une vie artistique mondaine à Los Angeles avec sa femme Whitney. Cette dernière lui conseille, de sortir et de ne pas "se contenter de rester allongé dans le salon et de boire de la bière". Ce qu'il va découvrir, entre apparitions et super-héros, va changer sa vie à jamais.


Comment réagisseriez-vous si une personne de votre connaissance débarquait chez vous à l’improviste, sans crier gare, que celle-ci commençait à s’installer voire à s’incruster sans vous demander votre avis et, surtout, que vous êtes le seul à la voir ? Voilà le pitch très résumé de ce petit film indépendant américain sans prétention qui nous raconte les tribulations d’un sacré loser patenté aux prises avec un « fantôme », du moins, un vieil ami perdu de vue depuis des lustres et décédé on ne sait pas comment.
Croyant être « hanter par des hallucinations », notre homme - celui bien vivant -, d’abord sceptique, est bien obligé de se rendre à l’évidence et d’accepter cette présence plutôt incongrue et envahissante. N’est pas « Casper, le gentil fantôme » qui veut ! Et c’est parti pour 1h40 de dialogues sans grande consistance, d’échanges sans réel intérêt, de phrases creuses, bref, de remplissage narratif dans une ambiance assez théâtrale, d’autant que « l’action » se déroule beaucoup en intérieur. En résumé, ça jacasse à tout va et ça jacte pour ne rien dire de transcendant !
On aurait apprécié ce « drôle » de duo si leurs dégaines ridicules, leurs comportements absurdes et leurs voix de crécelle, genre d’ados en pleine mue, ne venaient pas encore plus gâcher cette histoire bizarre, fantastique même, sans queue ni tête. Il semble que le côté franchement déjanté et halluciné, ait été oublié au passage, tout comme la photo d’une piètre qualité. Entre l’un à la coupe de cheveux à la Roman Polanski (Clay Tatum, scénariste, réalisateur, producteur et acteur, sorte de Woody Allen en plus enveloppé et en moins inspiré) et l’autre (Whitmer Thomas, coscénariste et acteur – présent notamment dans les séries The walking dead et Glow), du style hyper-collant avec un visage proche de Colin Firth jeune, c’est à celui qui agacera le premier. En un – pardon, 4 – mot(s), ça tourne en rond (petit patapon..) !

C.LB