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Hallelujah, les mots de Leonard Cohen

Sortie  le  19/10/2022  

De Dan Geller et Dayna Goldfine avec Leonard Cohen, Bob Dylan, Jeff Buckley, John Cale, Brandi Carlile, Judy Collins, Glen Hansard, Regina Spektor, Robert Kory (agent de la carrière de Leonard Cohen)…


À la fin des années 60, Leonard Cohen signe, comme Bob Dylan, chez Columbia, et devient une légende. Mais sa carrière prendra un tournant inattendu. Découvrez l’histoire qui l’amènera à se reconstruire et à s’affirmer comme l’un des artistes les plus importants de notre époque. Une inoubliable balade à travers la chanson qui a marqué nos vies.

« Alléluia », « Suzanne », « I’m your man »… : que de titres évocateurs voire mythiques limite intemporels qui reviennent facilement se coller à nos oreilles comme s’ils avaient toujours été bien ancrés dans notre mémoire auditive ! Des standards, des incontournables, des inévitables même qui n’ont pas pris une ride en plus de 60 ans ! Et celui qui les a immortalisés n’est autre que le regretté mais néanmoins mémorable poète canadien Léonard Cohen, à la carrière internationale sans nul pareil. Réaliser un documentaire sur ce célèbre artiste disparu en novembre 2016, richement illustré autant de façon visuel que sonore (avec des archives rares, des extraits d’interviews de lui comme d’autres personnes qui l’ont plus ou moins bien connu, d’émissions télévisées, d’enregistrement studio et live), ne pouvait que susciter intérêt et curiosité autour d’une telle personnalité, troubadour des temps modernes, auteur, interprète et écrivain qui commença sa carrière de chanteur alors qu’il avait déjà dépassé les 30 ans au compteur !
Outre son parcours assez chaotique raconté à la fois par lui en voix off (avec son beau timbre grave particulièrement envoûtant) que par celles et ceux qui l’ont côtoyé de près ou de loin, il y a tout ce cheminement par l’écrit – et la réécriture de certains passages - (d’où la présence à l’écran de ses nombreux carnets remplis de notes qui changent de couleurs au fur et à mesure des différentes interprétations), cette quête spirituelle, aussi mystique que sensuelle, empruntée par cet homme afin de mieux comprendre une œuvre aussi dense – aux textes arrivés à maturation et pleins de profondeur, ainsi qu’aux arrangements subtils -, par la prière certes mais aussi et sans aucun doute par la recherche du mot juste, de l’évocation la plus appropriée. Il a d’ailleurs été un écho pour beaucoup d’entre nous. Et c’est pour cette raison qu’il ne pouvait et ne devait pas rester dans l’ombre, même lorsque ruiné par un agent malhonnête, il est remonté sur scène après 15 ans d’absence et a remporté un triomphe un peu partout dans le monde.
Ce grand tour d’horizon de sa carrière pour le moins captivante et hors du commun, avec ses hauts et ses bas, nous permet de mieux cerner l’individu - ses doutes, ses failles et ses contradictions - touché par l’inspiration et la grâce et qui, au fil du temps, est devenu un phénomène, tout comme la chanson qui sert de titre à ce film de 2h. Une bonne occasion de se replonger dans l’univers foisonnant de Léonard Cohen, entrecoupé d’interventions aussi diverses que variées - dont certaines d’entre elles ont repris mais sans la dénaturer sa chanson folk « fétiche » devenu hymne qui sert ici de fil rouge (le compositeur, producteur et arrangeur John Lissauer, la chanteuse Judy Collins, le producteur Clive Davis, la photographe Dominique Issermann qui vécue longtemps avec lui, le compositeur et musicien John Cale, le producteur Phil Spector, le musicien et chanteur Jeff Buckley, la chanteuse Brandi Carlile, Bono de U2, l’auteur-compositeur-interprète Rufus Wainwright pour la BO du film d’animation Shrek, la chanteuse K.D. Lang…).

C.LB



 
 
 
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