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Laal Singh Chaddha

Sortie  le  11/08/2022  

De Advait Chandan avec Aamir Khan, Kareena Kapoor, Mona Singh, Sanjay Dutt, Shovon Jaman.et Naga Chaitanya Akkineni


Les méandres de la vie de Laal, après une enfance marquée par un lien unique avec sa mère célibataire, à travers ses amours, son innocence et sa destinée, nous le voyons franchir les multiples obstacles de la vie. En touchant au cœur les personnes qu’il rencontre sur sa route, Laal nous rappelle que tout le monde possède une histoire, même les personnes les plus singulières.

N’essayez pas de déchiffrer le titre de ce film, c’est tout simplement l’intégralité du nom de son « héros », tout comme l’était en son temps Forrest Gump dont est tiré ici le scénario. Nous avons le droit à un remake intégral, un quasi copié/collé de l’original américain mais cette fois en version entièrement indienne, avec son lot de romantisme ambiant, de beaux paysages exotiques, de bons sentiments aussi mielleux que douceâtres, de belles valeurs défendues à souhait, sans oublier d’une BO très connotée balades pop occidentales (il n’y a que 6 chansons en 2h40), d’images d’archives et d’effets spéciaux.
A part 20 minutes de plus que dans le film de Robert Zemeckis tourné en 1994 (il y a donc 28 ans), rien ne change ou presque, excepté que le personnage principal « simple d’esprit » (joué par le célèbre acteur, producteur, réalisateur et scénariste hindi Aamir Khan) porte un turban traditionnel sikhs, une longue barbe et une moustache aux extrémités relevées (façon Hercule Poirot), que la fameuse boite de chocolat est remplacée par des golgappas (spécialités indiennes consommées notamment au Punjab, à base de pain puri oval, de pois chiches, d’oignons et de pommes de terre), qu’il est pas mal question de la condition de la femme (battue) dans ce pays, et que l’Histoire de l’Inde, présentée sous forme de plusieurs flash-back, commence bien plus tard (vers la fin du XXème siècle jusqu’en 2018 environs). Sinon, à part cela, notre homme a la même coupe de cheveux que Tom Hanks, les regards d’attardé mental, pardon, de débile et le côté abruti, pas futé ni très malin, un chouia plus prononcés voire soulignés, comédie oblige.
Quoi qu’il en soit, il est aussi question de drame - de par certains évènements dans lesquels ce protagoniste va se retrouver impliqué (très souvent malgré lui) -, le tout sur fond d’ode à la vie autour de celle de cet homme simple et pur qui va traverser son existence plus ou moins mouvementée sans trop de casse. Passées quelques lenteurs narratives à travers plusieurs passages particulièrement « édulcorés », on se laisse prendre par cette charmante production bollywoodienne très tendance « feel-good » qui nous met du baume au cœur et des larmes au coin des yeux, même chez celles et ceux qui ont eu l’occasion de voir la première interprétation, devenue culte au succès international bien mérité.

C.LB



 
 
 
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