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Le pacte des loups (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  27/04/2024  

De Christophe Gans avec Samuel Le Bihan, Mark Dacascos, Jérémie Renier, Vincent Cassel, Emilie Dequenne, Jacques Perrin, Monica Bellucci, Jean Yanne, Jean-François Stévenin, Philippe Nahon, Bernard Farcy et Christian Marc


En 1766, une bête aussi monstrueuse que mystérieuse sévit depuis 2 ans dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l'identifier ou la tuer. Les gens terrorisés ont peur. C'est un monstre surgi de l'enfer ou une punition de Dieu : on évoque un loup de taille colossale, on parle même du diable …
L'affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l'autorité du Roi.
Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît et délégué par le jardin du roi, est alors envoyé dans la région du Gévaudan. Sa mission : dresser le portrait de la bête, hydre féroce, et éventuellement, la naturaliser après la chasse. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l'étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks rencontré en Nouvelle France.
Ces derniers s'installent chez le Marquis Thomas d'Apcher. Au cours d'une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l'animosité à peine voilée des personnages influents de la région, alors que les attaques du monstre se multiplient….


21 ans après sa sortie en salle, voilà que ressort ce film « culte » de toute une génération – 5 millions d’entrées tout de même à l’époque ! – sous une version plus longue et donc, forcément, dite meilleure que celle originale, retravaillée côté effets spéciaux et restaurée pour l’occasion en 4K, un moyen de voir si ce nouveau montage n’aurait pas (trop) vieilli ou pris quelques rides au passage. Eh bien non, du moins, pas suffisamment pour empêcher les spectateurs d’apprécier ce film à grand spectacle et de continuer à (encore un peu) rêver sur une période révolue à grands renforts d’une reconstitution historique minutieuse, sur fond de paysages et de décors flamboyants, autour d’une légende plus ou moins revue et corrigée pour ne pas dire controversée, le tout servie par un casting assez prestigieux en ce début des années 2000 qui pour la plupart a déjà fait ses preuves et pour le reste, se révèlera par la suite, pour certains faisant leurs preuves ultérieurement.
Alors, que peut bien apporter cette ressortie 2 décennies plus tard ? Le simple constat que le réalisateur Christophe Gans (Crying freeman) était tout à fait capable de rivaliser avec les blockbusters - notamment ceux américains -, de mettre tous les moyens qu’il avait en sa disposition (200 millions de francs !) pour tourner un long métrage en costumes et réunir quelques-uns des acteurs montants et actrices en vue, soient reconnu(e)s soient prometteurs/prometteuses, dans une superproduction qui mélangeait plusieurs (trans)genres ensemble : l’Histoire, le polar, le thriller, l’épouvante, l’horreur, l’aventure, le romanesque, le fantastique et le kung fu. Bref, il y en a pour tous les goûts afin de nous en mettre plein les mirettes !
Non, Christophe Gans n’a vraiment pas rougir de ce résultat ambitieux, épique et plutôt baroque, étiqueté fiction/action, démesurément rythmé et stylisé à souhait, même si un grand nombre de plans, de mouvements de caméra, de ralentis (ici, il en a abusé à tort et à travers !) et d’attitudes ont forcément changé avec le temps, voire bel et bien évolué. Certes, cela paraît aujourd’hui quelque peu dépassé, décalé, limite désuet par moment mais les ingrédients employés font en définitif leurs petits effets, d’autant qu’avec une intrigue à suspense de ce type aussi prenante, on s’enfonce dans les ténèbres d’un scénario de qualité, bien ficelé et parfaitement maîtrisé.
On passera aisément et rapidement sur la prestation moyenne, plutôt approximative, peu expressive et finalement peu convaincante de Samuel Le Bihan (qui s’est fort heureusement retiré à temps de cette profession pour s’investir dans une autre avec succès), des fautes de jeu comme de nuance de la part de certains autres, et on se concentrera sur cette espèce de « final cut » de référence d’une durée prolongée (2h25) à la sauce française, portée par une BO efficace très « western » (celle de Joseph LoDuca), sans (aucun) doute intentionnel afin de plaire au plus grand nombre et d’assurer « grave » à l’exportation !

C.LB

*En bonus : BLU-RAY 4K ULTRA HD DOLBY VISION
• Le film version longue remasterisé en Ultra Haute Définition – son en Dolby Atmos
• Les suppléments

BLU-RAY
• Le film version longue remasterisé – son en Dolby Atmos
• Les suppléments

LES SUPPLÉMENTS :
• Inédit : rencontre entre Christophe Gans et Jean-Baptiste Thoret (88 min) Disponible en UHD et HD
• Les bonus d’époque répartis sur 3 DVD : les deux makings of réalisés par Pascal Laugier ; scènes coupées ; entretiens ; le téléfilm La Bête du Gévaudan (1967) ... + sur le film, le commentaire audio de Christophe Gans et le commentaire audio de Vincent Cassel et Samuel LeBihan



 
 
 
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