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La revanche des crevettes pailletées

Sortie  le  13/04/2022  

De Cédric Le Gallo et Maxime Govare avec Nicolas Gob, Alban Lenoir, Bilal El Atreby, Michaël Abiteboul, David Balot, Romain Lancry, Roland Menou et Geoffrey Couët


La suite des péripéties de l’équipe des Crevettes pailletées.
Alors qu’elles sont en route pour les Gay Games de Tokyo, les Crevettes Pailletées ratent leur correspondance et se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…


Impensable voire inconcevable que nos chères Crevettes préférées fassent l’impasse d’un second volet d’autant que, vu le succès de leur 1er opus en 2019, il était difficile de ne pas les imaginer vivre de nouvelles situations encore plus trépidantes et les suivre ailleurs, encore plus loin vers de nouveaux horizons, le tout dans leurs délires savamment orchestrés. La barre semble avoir été mise un peu plus haut ici, de par leurs réparties du tac au tac toujours cinglantes, et de par leurs péripéties post-Croatiques, plus à l’Est cette fois-ci, du côté de l’ancienne union soviétique. Loin d’être un pamphlet contre les évènements actuels qui se déroulent là-bas, puisque le film a été tourné bien avant le déclenchement de la guerre par les russes, c’est tout de même une caricature éhontée du mode de vie « étroit et persistant » dans le pays le plus vaste au monde (lui qui aimerait s’agrandir encore plus, aux vues de ses désirs d’expansionniste affichés !).
Quoi qu’il en soit, nos joueurs de water-polo, toujours au complet en nombre - après le « départ » de Jean et l’arrivée de Selim (interprété par l’excellent Bilal El Atreby) - vont se retrouver par moins 20 degrés bloquer dans une région de l’ex-URSS qui n’apprécie vraiment pas leurs mœurs « légères » - pas LGBT pour 2 roubles ! -, eux qui essayent d’éradiquer coûte que coûte cette « maladie » en la soignant à leur manière « forte », au sein d’une sorte de pénitencier version goulag. Une sacrée déconvenue et une mise en abyme pour nos attachants nageurs qui vont devoir pour une fois faire abstraction des comportements très (trop) intrusifs de ces autochtones peu ouverts d’esprit, et se mettre en mode furtive ! Bref, on reprend quasiment les mêmes et on les envoie là où ils n’auraient jamais pensé aller - ni atterrir d’ailleurs ! – malgré les épreuves rencontrées et toutes les meilleures volontés du monde. En résumé, un nouveau combat à mener de front ensemble, celui de leur survie en contrée étrangère !
On peut dire, pardon, écrire sans hésiter qu’ils honorent leur réputation, jamais à court d’une idée farfelue, d’une bonne vacherie ou d’un bon mot, cachotiers comme ce n’est pas permis – tous, sans exception ! – et disposés à faire la fête où qu’ils soient, même si le danger rôde. Et devant leurs aventures rocambolesques, on ne peut que rire devant le déploiement certes joyeux, touchant, humoristique et festif mais provocant et dévastateur de leurs shows, mascarades et déguisements, auréolés de vannes, bévues et autres blagues qu’ils vont copieusement semer sur leur passage.
Le rythme enlevé est maintenu pendant 1h50, renforcé par une BO riche, aussi détonante qu’entraînante, avec quelques « remixes » à la clé dont certains à la « sauce » nippone (Britney Spears en introduction avec Sailor moon, Julien Clerc au milieu avec Femmes…je vous aime, et David Bowie au final avec Heroes). Une comédie ouvertement solidaire, engagée socialement, pleine d’amour et d’amitié, qui donne de la « gayté » au cœur comme à l’esprit !

C.LB



 
 
 
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