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Venom 2 : Let there be carnage

Sortie  le  20/10/2021  

De Andy Serkis avec Tom Hardy, Stephen Graham, Woody Harrelson, Michelle Williams, Naomie Harris, Scroobius Pip et Reid Scott


La suite de Venom avec Tom Hardy.

Les personnages de chez Marvel, qu’ils soient héros ou non, ont la vie dure, obligés d’être (omni)présents à chaque fois qu’un scénariste et/ou réalisateur a la bonne idée de les faire vivre à l’écran dans une nouvelle histoire encore plus mouvementée et encore plus incroyable que la précédente. Ici, le 2ème épisode de Venom (après celui de 2018), nom d’un alien qui a prit possession de l’enveloppe charnelle d’un humain en squattant son corps et son esprit telle une extension de lui-même, en est la preuve flagrante. Ce dernier, grand amateur de têtes qu’il arrache et déguste avec un gros appétit, n’a rien trouvé de mieux qu’un journaliste un peu looser sur les bords pour vivre sur Terre, pensant et agissant pour lui dès que l’occasion se présente. Même si l’existence de ses 2 caractères bien trempés s’affronte constamment, il en découle une symbiose parfaitement évidente entre eux, au point d’avoir bien du mal de se passer de l’un et l’autre.
Cette suite a misé autant sur les scènes d’action, pleine de destruction massive et d’effets spéciaux hallucinants, que sur les échanges verbaux particulièrement bavards et parfois comiques. Il faut les entendre se jauger, s’expliquer et se disputer pour comprendre que ce 2ème chapitre a misé sur des dialogues beaucoup plus écrits (on le doit notamment à Tom Hardy qui fait également ici office d’auteur/scénariste) afin de les voir monter en puissance jusqu’à l’ultime décision de « sauver ce trou du c.. ». D’ailleurs, à ce petit jeu, l’amibe ou symbiote à la forme maléfique (bien noir et assez menaçante) prend le pas sur l’acteur principal qui semble quelque peu dépassé par les évènements (les traits tirés et d’une pâleur maladive). L’autre antagoniste et trublion de cette aventure plutôt échevelée n’est autre que Woody Harrelson, toujours aussi goguenard lorsqu’il s’agit de jouer les bad boy et autres troubles fêtes de service, cette fois en tueur (né) en série à la drôle de chevelure, possédé par Carnage (psychopathe sanguinaire et ennemi régulier de Spider-man), un double de Venom (son fils !) en encore plus amoral et plus violent que son alter ego de père.
Malgré une mise en scène assez classique et sans grande surprise, on se laisse porter par le crescendo vocal de nos 2 protagonistes – la bête et le porteur - « en un seul », capable du pire comme du meilleur pour notre plus grand plaisir. Le réalisateur et acteur Andy Serkis (Mowgli : la légende de la jungle ; entre autre grand spécialiste de la capture de mouvement : c’est lui le Gollum, le singe César, le capitaine Haddock, King Kong, et même Baloo) s’en donne à cœur-joie, oubliant parfois de donner un peu plus de profondeur comme de relief à Carnage, bien plus fort et puissant que Venom. Quoi qu’il en soit, c’est un blockbuster qui tient la route avec son quota de combats, de poursuites et romance (entre Cletus Kassady, alias Woody Harrelson, et l’ex-narco-trafiquante Shriek aux supers pouvoirs, alias Naomie Harris, vue dans 28 jours plus tard, Miami vice – 2 flics à Miami, Pirates des Caraïbes – le secret du coffre maudit et Jusqu’au bout du monde), le tout sur fond d’une BO prenante, celle du compositeur Marco Beltrami, lui qui a travaillé sur Logan, Les 4 Fantastiques, et Wolverine : Le Combat de l'immortel.

C.LB



 
 
 
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