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Fast & furious 9 (sur Canal +)

Sortie  le  14/10/2023  

De Justin Lin avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Tyrese Gibson, Chris « Ludacris » Bridges et John Cena


Si Dom Toretto mène une vie tranquille, loin du bitume, auprès de Letty et de leur fils, le petit Brian, ils savent bien tous les deux que derrière les horizons les plus radieux se cachent toujours les dangers les plus sournois. Cette fois, pour sauver ceux à qui il tient le plus, Dom va devoir affronter les démons de son passé. Son équipe se rassemble pour démanteler un complot à échelle mondiale mené par le tueur le plus implacable qu’ils aient jamais affronté, aussi redoutable avec une arme que derrière un volant : Un homme qui n’est autre que le frère désavoué de Dom, Jakob.

Qu’est-ce que le scénariste, réalisateur ou producteur a bien pu, cette fois-ci encore (plus), nous avoir concocté côté poursuites follement échevelées, explosions particulièrement détonantes, tueries sans que les héros ne soient nullement touchés, cascades défiant les lois de l’apesanteur – comme celles de la physique d’ailleurs ! - et autres effets spéciaux en tout genre, plus incroyables les uns que les autres ? C’est que cette franchise à succès, commencée il y a tout juste 20 ans, se doit d’aller toujours plus fort, plus haut et plus loin. Et concernant ses 3 adjectifs, tout a été ici vraiment respecté à la lettre près.
En effet, ça cogne bien – Vin Diesel semble d’un seul coup devenir un surhomme, capable de détruire des poutrelles en béton à la seule force de ses biceps, tel un Samson des temps modernes, certes tout de blanc (immaculé) vêtu mais sans aucun cheveu sur le caillou ! -, ça va dans l’espace – en Renault Fuego pardi, voiture revue et corrigée par les bons soins de 2 gars venus du ghetto en combinaison de scaphandrier ! -, et ça continue son petit bonhomme de chemin sans trop se soucier de la véracité des situations dépeintes ni de la probabilité que tout cela puisse être réellement faisable.
De toute façon, nous, spectateur, on en demande pas « (au)tant », juste que ça nous en mette plein les mirettes (sans trop réfléchir) et que ça garde un rythme soutenu du début à la fin (durée : 2h20). Même si on n’y croit pas (trop) ou bien qu’à moitié, on retrouve l’équipe qui forcément se reforme dès que l’ennui se fait sentir ou que ça démange l’un d’entre eux (retiré du circuit ? mon œil !), les villes et régions du globe qui doivent fatalement nous dépayser un tant soit peu (mer Caspienne, Cologne, Londres, Edimbourg, Tbilissi - capitale de la Géorgie…), les quelques pour ne pas dire très rares « séquences émotions » d’où une série de flash-back pour expliquer le pourquoi du comment de certaines scènes (notamment autour de la mort du père), les haines et rancunes familiales bien chevillées au corps (celle du frère cadet joué par un nouveau venu, le catcheur John Cena - vu entre autres dans Blumblebee et The sucide squad -, super espion à la solde d’un petit « roquet » de fils à papa prétentieux et riche en train d’essayer de bouleverser l’ordre mondial établi, qui cherche à tout prix à s’affirmer face à son aîné, le « petit prodige »), et les cylindrés rutilantes qui défilent comme si on était à l’intérieur d’un musée entièrement dédié à l’automobile.
Concernant ces dernières, on n’est pas très loin d’une énorme publicité pour les rodéos sauvages, tant ça se cabre et se met en équilibre à la moindre occasion qui se présente, super aimant aidant. Là-dessus, on rajoute une BO branchée bien cadencée, des séquences stéréotypées limite sexistes, de la frime à plein nez, et vous obtenez le premier blockbuster à grand spectacle de l’après confinement dans toute sa splendeur..

C.LB



 
 
 
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